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du 16 au 19 février 2008 (semaine 07)
 

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2008-02-19 - Afrique
LES DÉCISIONS SONT PRISES AILLEURS

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L’Afrique n’a pas le pouvoir de décider de l’utilisation de ses propres ressources, le continent est sujet aux décisions qui sont prises ailleurs” affirme le cardinal Pengo, président du Symposium des Églises d'Afrique et Madagascar, le SECAM.

" L’Afrique n’est plus un continent marginal, du point de vue politique. Le rôle de l’Afrique dans le développement économique reste cependant marginal. Bien qu’on observe un taux de croissance considérable dans différents pays africains, le pourcentage africain du commerce mondial est en baisse. C’est une injustice au niveau global".

Ainsi le cardinal Polycarp Pengo, archevêque de Dar es Salaam et président du Comité permanent du SECAM, met-il en relief les conséquences négatives des échanges économiques globaux sur l’économie des pays africains, dans son rapport à la Conférence internationale qui s’est tenue les 8 et 9 février à Johannesburg, en Afrique du Sud.

Dans ce rapport, intitulé « La justice pour les pauvres en Afrique. Les expériences et les défis », le cardinal ne se dit pas préalablement contraire à la « globalisation ». Il reconnaît en effet que « la globalisation offre des opportunités aux populations africaines."

..." Plusieurs africains ont trouvé leur place dans la sphère des affaires mondiales et dans les institutions internationales. Les systèmes modernes de communication ont rendu possible à l’Afrique l’accès au progrès économique et scientifique mondial. Internet par exemple donne à l’Afrique la possibilité de participer au développement mondial. Mais de nombreuses personnes n’ont cependant pas les connaissances de base ni l’éducation suffisante pour utiliser ces opportunités".

La valorisation insuffisante du « capital humain », c'est-à-dire des personnes ayant des capacités innées qui ne sont pas mises à profit à cause du manque d’éducation, est l’un des maux qui empêchent encore le continent d’offrir à ses populations des conditions de vie meilleures.

Une autre cause, souligne encore le cardinal Pengo, est l’injustice des rapports commerciaux internationaux. « L’Afrique est source de ressources pour le progrès industriel. Mais l’Afrique a difficilement le pouvoir de négocier l’utilisation de ses propres ressources. Le continent est sujet aux décisions qui sont prises ailleurs ».

Pour cette raison les évêques africains, par le SECAM, entendent « porter la voix des africains dans l’Eglise universelle afin qu’elle puisse soutenir l’Afrique face au monde séculaire ». (source : Agence Fides)

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