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du 16 au 19 février 2008 (semaine 07)
 
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2008-02-19 -
LE CONSEIL OECUMÉNIQUE ANALYSE SON ACTION

Le COE s’interroge ces jours-ci sur le chemin qu’il va emprunter, tandis que se déroulent les réunions de son principal organe directeur, le Comité central, et de son Comité exécutif.

Le Conseil oecuménique des Églises rassemble à l’heure actuelle 340 Eglises, principalement anglicanes, protestantes et orthodoxes. L’Eglise catholique romaine n’en est pas membre, mais elle collabore avec le Conseil sur certaines questions au sein de son organosme "Fo et Constitution".

Dans son rapport au Comité central, le secrétaire général, le pasteur Kobia a évoqué l’apparition de nouvelles divergences entre Eglises ces dernières années, fondées toutefois sur « de nouvelles alliances entre Eglises à propos des valeurs morales. » «Les sociétés et groupes fondés sur des valeurs communautairestraditionnelles sont soumis à de fortes pressions », a-t-il expliqué.

« Le débat sur les valeurs morales est l’expression d’une réaction contre la poussée de l’individualisme, de l’indifférence ou de la mentalité du ‘tout se vaut’ qui caractérise le post-modernisme. Ceci est associé à l’économie de marché, aux réactions contre l’hégémonie de valeurs néolibérales occidentales, lesquelles sont soutenues par la puissance économique, politique, médiatique et militaire de l’Amérique du Nord et de l’Union européenne. »

Peu avant la réunion, l’évêque Martin Hein, membre du Comité central issu de l’Eglise évangélique d’Allemagne (EKD), avait déclaré que le Conseil peinait à faire sentir sa présence dans le monde. Il a avancé que le COE n’avait pas su élaborer « des visions et des perspectives susceptibles d’êtrecommuniquées » et que le secrétaire général de l’organisation, le pasteur Samuel Kobia, voyageait trop à l’extérieur.

A l'inverse, de nombreux membres du Comité central ont fait l’éloge des visites du pasteur Kobia dans leur Eglise. Dans son rapport, Samuel Kobia avait fait allusion à cette responsabilité, en tant que secrétaire général, :"entretenir des contacts étroits avec les Eglises, par correspondance, mais aussi, plus efficacement, par des visites."

" Ce fut pour moi l’occasion de ranimer l’enthousiasme des dirigeants d’Eglise pour les activités du COE et du mouvement oecuménique en général, et de propager l’amitié oecuménique aux Eglises et entre elles."

Le pasteur Walter Altmann, président du COE, estime que le plus grand rassemblement d’Eglises au monde doit persévérer sur la voie de l’unité. Une affirmation faite sur fond d’interrogations concernant également la pertinence du mouvement oecuméniques et de craintes quant à sa survie en tant que mouvement, après de lourdes critiques contre son fonctionnement.

Le pasteur Altmann a indiqué que la sécularisation ne cessait de s’étendre dans des pays auparavant considérés comme des « terres chrétiennes ». Pour lui, le zèle missionnaire est parfois plus intense dans « d’autres Eglises et mouvements ‘non oecuméniques’ » que parmi les Eglises traditionnelles affiliées au COE, ce qui, pour beaucoup de gens, traduit l’échec du mouvement oecuménique. (source : ENI)

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