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FlashPress - Infocatho
du 19 au 22 février 2008 (semaine 08)
 

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2008-02-22 - Algérie
DANS UNE NOUVELLE TOURMENTE

Refus de visas, condamnation d'un prêtre et d'un médecin, les suspiçions se multiplient à l'égard des chrétiens. L'archevêque d'Alger a tenu à préciser sa pensée, sans dramatiser, mais récusant les allégations portées contre les membres de l'Église.

Voici le texte de ce communiqué : "
Sans prendre une allure de persécutés, et encore moins de martyrs, nous voici pris, depuis quelques mois, dans une nouvelle tourmente, qui affecte de près un certain nombre d’entre nous : refus de visas pour des membres de l’Eglise désirant nous rejoindre, suspicions de toutes sortes, y compris celle d’utiliser nos activités à des fins de prosélytisme. "

" C’est un refrain qui retentit toujours lorsque des personnes veulent nous nuire à peu de frais. L’ordonnance présidentielle du 28 février de l’an dernier, nous l’avions redouté, tout en réglementant légitimement le culte chrétien, peut aussi se prêter à  des interprétations tendancieuses visant à nous faire du tort ou même à nous mettre dehors ! "

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Tout récemment, l’arrestation et la condamnation d’un prêtre catholique et d’un médecin algérien, venus apporter réconfort et soins à des Migrants en détresse à Maghnia,  localité du nord-ouest du Diocèse d’Oran, viennent confirmer ces craintes. Le prêtre est accusé d’avoir illégalement prié avec les chrétiens présents sur les lieux. Le médecin accusé faussement de détournement de médicaments. Fort heureusement il a été fait appel de cette condamnation."

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Nous faisons confiance aux plus hauts Responsables du Pays pour que la vérité des faits soit rétablie et pour que les accusés soient innocentés ; nous redisons à ces derniers notre profonde solidarité. Nous sommes tous touchés et choqués, autant par la peine encourue par les deux accusés que par le caractère mensonger de l’accusation. Ceci ne peut que renforcer la fausse image d’un pays où il ne ferait pas bon vivre pour des étrangers et où les droits humains seraient bafoués par des attentions prêtées aux faux témoignages et aux délations mensongères. Ce n’est pas cette image là que nous, membres de l’Eglise catholique d’Algérie, nous voulons donner à notre pays d’accueil."

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Nous ne voulons pas être pris pour des persécutés, et nous ne voulons pas que soit ternie l’image de ce pays où nous avons vécu jusqu’ici dans la bonne entente, plus encore dans une fraternelle collaboration, même dans les plus lourdes épreuves. Les suspicions et les fausses accusations viseraient-elles à éloigner de nous ces nombreux Algériens que chaque jour nous côtoyons dans le plus grand respect, et à nous marginaliser comme de dangereux pestiférés ? Ce serait faire le jeu des extrémistes de tout bord, quelle que soit leur appartenance. Ce serait aussi faire mal à ce pays que nous aimons et auquel nous ne pouvons que redire notre très fraternel attachement." (source : diocèse d'Alger)

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