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2008-03-06 -
LE PATRIARCHE BARTHOLOMÉE À ROME

Le 6 mars, le Pape a reçu le Patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, et sa suite. Après l'entretien privé, ils ont prié et récité ensemble le Notre Père et le Je vous salue Marie en la chapelle d'Urbain VIII.

Auparavant, ils s’étaient rencontrés en privé durant une trentaine de minutes et ont déjeuné ensemble.

C'était la troisième fois que Benoît XVI et Bartholomée Ier se rencontraient, après la visite du Pape en novembre 2006 à Istanbul, pour la fête de saint André, et la rencontre internationale pour la paix de Naples d'octobre dernier.

Dans l'après-midi, le Patriarche a présidé une cérémonie à l'Institut pontifical oriental pour les 90 ans de cette institution, dont il fut élève entre 1963 et 1968. Deux jours auparavant, il avait reçu un doctorat honoris causa en sciences diplomatiques de l'Université de Trieste (Italie).

Le Patriarche était accompagné du Métropolite Gennadios, Archevêque orthodoxe pour l'Italie et Malte, Exarque pour l'Europe méridionale, par le Métropolite patriarcal Athanasios de Helioplis-Theira,  et par le Métropolite Ioannis de Pergame, Co-président de la Commission pour le dialogue théologique entre les Eglises catholique et orthodoxe.

La visite à Rome de Bartholomée Ier intervient quelques mois à peine après la participation d’une délégation du patriarcat de Constantinople à la 10e rencontre de la Commission de dialogue théologique entre l’Eglise catholique et les Eglises orthodoxes à Ravenne (Italie), en octobre 2007.

En l’absence des représentants du patriarcat de Moscou, qui avaient quitté la rencontre, les travaux avaient abouti à un document sur la primauté du Pape mais avaient aussi ravivé les tensions entre Moscou et Constantinople.

Rome entend faciliter la reprise du dialogue entre les deux patriarcats, mais au cours de la visite à Rome du Patriarche, aucune réunion de travail officielle n’est prévue par le Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, mais il va sans dire que les entretiens informels ne manqueront pas.

Le 4 mars, au cours d'une conférence de presse, le cardinal Kasper avait parlé de cette rencontre du Pape et du Patriarche. Les rencontres, y avait-il dit, avec les représentants du patriarcat orthodoxe ressemblent à des rencontres: "entre amis et, grâce à cela, nous pouvons avancer... L’œcuménisme, ce ne sont pas seulement des documents, mais aussi les rapports interpersonnels" et le cardinal d'ajouter qu’il les considére comme une “chose importante“, surtout “quand il y a des moments de crise“.

Au cours de cette même conférence de presse, le cardinal Kasper avait aussi évoqué la reconnaissance du Kosovo, après la proclamation d’indépendance de la province Serbe, le 17 février dernier. "Le Vatican n’a rien dit sur la reconnaissance du Kosovo et nous attendons encore. Finalement, les grandes nations européennes s’orientent vers la reconnaissance et on verra ce que fera le Saint-Siège dans un avenir proche“. Le Saint-Siège "comprend les préoccupations des Serbes parce que le Kosovo est le berceau de l’Eglise orthodoxe serbe et je comprends la souffrance que leur pose l’abandon du Kosovo".

Il y avait enfin affirmé, “comme le veut la pratique à l’âge de 75 ans“, avoir "présenté (sa) démission au Pape. Mais je pense que je continuerai encore à travailler au Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens". (source : Service de presse du Vatican-VIS)

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