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du 25 au 28 mars 2008 (semaine 13)
 
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2008-03-28 -
LA LIBERTÉ RELIGIEUSE DOIT ÊTRE RESPECTÉE

Le baptême par Benoît XVI, lors de la veillée pascale du 22 mars au Vatican, du journaliste italien de confession musulmane Magdi Allam, a provoqué un ample débat en Italie et à l’étranger.

Alors que des voix se sont élevées sur l’opportunité d’un tel baptême par le Pape, dans le contexte délicat du dialogue avec l’islam, L’Osservatore Romano, des 25 et 26 mars, a justifié ce baptême au nom de "la liberté religieuse".           

C'est le directeur du quotidien du Vatican, Giovanni Maria Vian lui-même, qui signé l'éditorial intitulé "liberté religieuse et dialogue", et ce, en première page du journal.

Le geste de Benoît XVI, a-t-il indiqué, a une signification importante car il affirme, de façon douce et claire, la liberté religieuse, qui est aussi la liberté de changer de religion. "Ainsi, quiconque demande sans contrainte à recevoir le baptême a le droit de le recevoir".

Une manière discrète mais nette de contre-carrer le refus de cette conversion dans bien des pays sous le loi musulmane. Giovanni Maria Vian a également souligné que le Saint-Siège avait choisi la discrétion concernant l’annonce de ce baptême. Il n’y avait ainsi "aucune intention hostile à l’égard d’une grande religion comme l’islam".

Dans le monde musulman cependant, les réactions critiques apparaissent. Dans une lettre ouverte parue dans la presse italienne, Aref Ali Nayed, le chef de file des 138 musulmans avec lesquels le Vatican a amorcé un dialogue, se montre particulièrement sévère, n’hésitant pas à voir dans ce baptême une « provocation » de l’Église catholique. Ce qui aurait dû être un acte de conversion individuel et discret a été transformé en un geste « triomphaliste », écrit-il.

Pour l’heure, cependant, ce baptême ne devrait pas remettre en cause le forum islamo-catholique prévu en novembre prochain à Rome, entre les responsables musulmans et le Saint­Siège.

Dans sa lettre ouverte, Aref Ali Nayed refuse de se situer dans une logique de riposte systématique et affirme que les musulmans, eux, «ne veulent pas laisser cet épisode regrettable nous éloigner de notre travail en cours pour le bien de l’humanité et de la paix ». (source : Osservatore romano)

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