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2008-06-02 - Guatemala
LA SOLIDARITÉ ET LA DIGNITÉ DE L'ÊTRE

Le 31 mai, recevant les lettres de créances de M.Acisclo Valladares Molina, Benoît XVI a rappelé le 25ème anniversaire de la première visite pastorale de Jean-Paul II sur la terre de "l'éternel printemps".

Puis il s'est réjoui de ce que les  Guatémaltèques aient toujours répondu à la sollicitude du Saint-Siège pour ce pays par une étroite fidélité à l'Evêque de Rome.

"L'Eglise -a poursuivi le Pape- partage la préoccupation des autorités du Guatemala face aux phénomènes qui affligent une grande partie de la population, comme la pauvreté ou l'émigration. La riche expérience ecclésiale accumulée tout au long de l'histoire, peut aider à trouver des moyens pour affronter ces problèmes dans une perspective humanitaire et afin de consolider la solidarité, indispensable pour trouver des solutions effectives et durables."

..." En ce sens il faut ajouter aux indispensables programmes techniques et économiques, les autres aspects qui favorisent la dignité de l'homme, la stabilité de la famille et une éducation qui prenne en compte les valeurs humaines et chrétiennes les plus importantes" sans oublier "ceux qui ont du abandonner leur terre, sans cesser de la porter dans leur cœur. Il s'agit d'un devoir de gratitude et de justice envers ceux qui, de droit, sont aussi une source de moyens importants pour le pays qui les a vu naître".

L'autre défi à relever pour le Guatemala est celui de "remédier à la malnutrition de nombreux enfants", a dit Benoît XVI qui a observé que "l'objectif d'éradiquer la faim et, en même temps, de compter sur une alimentation saine et suffisante, demande aussi des méthodes et des actions spécifiques permettant une exploitation des ressources qui respecte le patrimoine de la création", en bénéficiant non seulement "des résultats de la science, de la recherche et des technologies" mais en prenant aussi en compte "les cycles et le rythme de la nature connus des personnes des zones rurales" et en protégeant "les usages traditionnels des communautés indigènes, en laissant de côté les raisonnements égoïstes et exclusivement économiques".

Puis il a souligné que ce droit primaire à l'alimentation "est intrinsèquement lié à la tutelle et à la défense de la vie humaine, roc solide et inviolable sur lequel s'appuie tout l'édifice des droits humains. Il faudra ensuite apporter les soins nécessaires aux mères, spécialement celles qui sont confrontées à de graves difficultés, pour éviter ainsi qu'elles recourent à l'avortement. En ce sens, la sauvegarde de la vie humaine, en particulier pour les personnes à naître et déjà conçues...est un devoir toujours en vigueur, comme celui qui lui est lié par sa nature même, l'adoption des enfants qui doit être facilitée et garantie à tout moment par la légalité des procédés utilisés".

Le Pape a enfin rappelé le "fléau de la violence sociale" qui est souvent aggravé "faute de dialogue et de cohésion dans les foyers, par les inégalités économiques blessantes, par de graves négligences et déficiences sanitaires, par la consommation et le trafic de drogue ou par le fléau de la corruption", et a manifesté sa satisfaction pour les progrès du Guatemala dans "la lutte contre ces tragédies, et qu'il doit poursuivre en promouvant la coopération de tous pour mettre fin, par la culture des valeurs droites et le combat contre l'illégalité, à l'impunité et à la corruption". (source : VIS)

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