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du 28 juillet au 3 août 2008 (semaine 31)
 

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2008-08-03 - Equateur
DES VALEURS NON NÉGOCIABLES


“Il ne s’agit pas, en tant qu’évêques, d’assumer une attitude politique. Il s’agit d’éclairer les consciences des catholiques avec la doctrine de l’Evangile, afin qu’ils prennent une décision responsable et selon leur conscience, face à Dieu et à la société”.

C’est ce qu’affirment les évêques de l’Equateur dans un communiqué diffusé le 28 juillet, suite à l’approbation par l’Assemblée Constituante de l’Equateur, du projet de la nouvelle Constitution pour le pays, projet qui devra être soumis au référendum le 28 septembre prochain.

Les évêques fondent leurs déclarations avant tout sur le Concile Vatican II, où il est rappelé qu’ “il est juste que l’Eglise peut prêcher la foi avec une liberté authentique à toute heure, enseigner sa doctrine à la société et donner son jugement moral, même sur des matières relatives à l’ordre politique, quand les droits fondamentaux de la personne ou le salut des âmes l’exigent”.

Bien que dans la nouvelle Constitution, déclarent les évêques, l’on perçoive certains énoncés positifs sur “le caractère central de la personne parmi les objectifs de la société, de l’économie, de l’éducation et de la santé, avec un enthousiasme particulier concernant la promotion des pauvres”, “la mention des processus pour la lutte contre la pauvreté et la corruption” n’y figure pas en revanche. Le principal problème se pose dans certains énoncés fondamentaux comme ceux relatifs à l’avortement, à la famille, à l’éducation et à la liberté religieuse.

C’est pourquoi, en rappelant que ces aspects ne sont pas négociables, ils exigent une attitude claire de la part des croyants et des personnes de bonne volonté et indiquent quatre points fondamentaux sur lesquels se base leur désaccord, “sachant que ce refus est partagé par plus de 800.000 signatures remises à l’Assemblée Constituante et aussi par des frères chrétiens évangéliques et d’autres équatoriens de bonne volonté”.

Le premier point affirme que la personne humaine existe avant l’Etat, à savoir que “c’est l’Etat qui est au service de la personne et de la société et non les personnes et la société au service de l’Etat”, chose qui n’est pas claire dans la nouvelle Constitution.

De plus, le droit à la vie n’est pas reconnu dès sa conception, puisque “sans mentionner le terme ‘avortement’, le projet constitutionnel laisse la porte ouverte à la suppression de la nouvelle créature dans le sein de la mère”.

Il porte aussi atteinte “à la famille comme cellule fondamentale de la société et du bien commun”, étant donné que dans la nouvelle Constitution “est rejetée l’existence de la ‘famille type’, pour la remplacer par plusieurs ‘types de famille’. Puis on en arrive à assimiler la famille à l’union de trois personnes du même sexe”.

Enfin le thème de l’éducation est abordé : dans la mesure où le “droit des parents et la reconnaissance de la liberté d’enseignement sont refusés quand l’Etat s’arroge le droit de déterminer celui qui doit être enseigné et ce qui est ignoré”. En effet “en affirmant que l’éducation est un service public, on considère l’éducation particulière comme une concession simple de l’Etat et non comme une expression du droit des parents”.

"Il est donc nécessaire que chaque citoyen doté d’un droit de vote approfondisse ces droits et d’autres droits, en implorant la sagesse divine”. Par le biais du référendum, les citoyens seront “également responsables comme leurs législateurs à l’égard des structures juridiques et sociales qui guideront l’Equateur du futur”. (source : Agence Fides)

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