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2008-08-10 - Serbie
RETROUVER LA SÉRÉNITÉ, L'UNITÉ ET LA PAIX

Le 23 juillet, l’archevêque catholique de Belgrade, Mgr Stanislav Hocevar, a salué l’arrestation de l’ancien leader des serbes bosniaques, Radovan Karadzic, comme signifiant la volonté des autorités serbes de guérir les blessures du passé.

Or le mardi 29 juillet, la manifestation de soutien à Radovan Karadzic est devenue une véritabe émeute en raison de l'arrivée de nombreux "hooligans". Une partie de l'opinion serbe, qui attend la paix intérieure dans le pays, va même jusqu'à penser que la présence de ces jeunes avait pour but de de décrédibiliser l’opposition et de démontrer que des gens soutenant Karadzic ne peuvent être que des gens violents.

Mgr Hocevar qualifie la décision des autorités serbes de collaborer avec la Cour pénale internationale comme "un signe d’espérance pour l’avenir, en particulier pour les jeunes, tentés par le découragement". Pour lui, le président Boris Tadic et
le gouvernement ont pris conscience du fait que la population en Serbie a besoin de sérénité, d'unité, de stabilité et de paix.

Selon l’archevêque de Belgrade, il faudra encore du temps pour que le processus qui vient d’être entamé puisse aboutir. Pour favoriser la réconciliation et la solution des différends politiques, il est urgent d’offrir un contexte européen aux différents groupes ethniques présents sur le territoire, dans le respect de l’identité serbe, fortement liée à la culture chrétienne orientale.

"Les populations, les ethnies et les minorités ethniques, ont le vif désir de ce contexte européen car il sera une étape importante pour arriver à la réconciliation interieure et à la solution de bien des problèmes. La communauté européenne et la communauté internationale doit tout faire pour réaliser cette intégration, dans le respect de l'identité serbe qui est liée à une culture chrétienne orientale."

" Il est indispensable que le dialogue entre l'Orient et l'Occident soit plus "strict". C'est pourquoi nous demandons à l'Occident d'assurer un réseau de communication avec l'Orient. Dans ces régions : Serbie, Kosovo, Montenegro et Albanie, manquent les infrastructures et les liaons routières, ferroviaires et aériennes. Et cette absence de réseaux rend difficile les communications internes et extérieures parce qu'elle génère un véritable isolement en même temps qu'un dialogue impossible, qui limitent le progrès social, culturel et économique."

" Le pays est pauvre, y compris en raison de l'absence d'écoles, d'instituts et d'université."

"Quant aux catholiques, ils rencontrent mille difficultés. Ils sont une petite minorité et peu considérés. Ils se sentent comme oubliés des Églises des autres pays. Ce qui ne les empêche pas de travailler à la réconciliation, d'autant que se trouvant aux frontières de l'Occident et de l'Orienrt, ils sont à même de promouvoir l'unité des chrétiens et le dialogue avec l'islam."

"C'est pourquoi l'Europe ne doit pas se limiter à favoriser l'entrée dans l'Union européenne, mais doit aussi aider concrètement la population." (source : Courrier des Balkans et SIR)

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