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du 11 au 17 août 2008 (semaine 33)
 

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2008-08-17 - Kenya
IL FAUT RENFORCER L'ÉDUCATION RELIGIEUSE

Les Eglises appellent au renforcement de l'éducation religieuse pour les jeunes, après le déclenchement d'émeutes dans environ 300 écoles. Mais elles restent divisées sur les moyens pour y parvenir.

Pour le P. Peter Karanja, secrétaire général du Conseil national des Eglises du Kenya, l'éducation religieuse doit devenir obligatoire dans les écoles. "De notre point de vue, on s'est systématiquement efforcé de saper le rôle de l'Eglise et de l'enseignement religieux chrétien en tant que fondement des systèmes de morale, d'éthique et de valeurs dans nos écoles".

Le P. Peter Karanja prêtre anglican a précisé son point de vue lors d'un point presse fin juillet à Nairobi. "Nous recommandons que l'éducation religieuse chrétienne devienne obligatoire et qu'elle soit une matière sanctionnée par un examen à tous les
niveaux de l'enseignement. Les élèves d'autres religions devraient également être obligés de suivre des cours sur leur propre religion."

Le même jour, Mgr Maurice Crowley, président de la Commission pour l'éducation de la Conférence épiscopale catholique du Kenya, a affirmé qu'on n'avait pas tenu compte des besoins moraux, sociaux et spirituels des élèves et a mis en lumière ce qu'il considère comme un manque d'influence religieuse et pastorale dans certaines écoles.


"Ils ont brûlé des maisons, ils ont vu d'autres personnes fuir, et des enfants tomber de fatigue, de faim et de soif. Ils se sont immunisés contre tout sentiment d'humanité", a commenté Mgr Crowley. Ajoutant que ceux qui avaient commis ces violences avaient ressenti une sorte d'accomplissement lorsqu'ils ont vu des gens se faire tuer ou mutiler, et des biens être détruits. Devant l'ampleur et la tournure qu'ont pris ces émeutes, il n'a pas hésité à parler de
la "diabolisation de la responsabilité morale" chez les étudiants.

Si la plupart des responsables d'Eglise estiment que les violences que connaissent actuellement les écoles kenyanes ont pour origine celles que le pays a subies après l'élection du 27 décembre, auxquelles on aurait fait participer des étudiants, il n'en reste pas moins que ces mêmes responsables restent divisés au moins sur une question relative à l'éducation.

Le P. Peter Karanja soutient d'ailleurs les appels lancés par les enseignants et certains parents pour le rétablissement des sanctions corporelles dans les écoles, tandis que Mgr Crowley s'oppose à cette mesure, qu'il qualifie de "réponse violente à une situation violente".

Les organisations de défense des droits de la personne s'opposent également aux châtiments corporels. (source : ENI et Apic)

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