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du 11 au 17 août 2008 (semaine 33)
 

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2008-08-17 - Lambeth
LE DIALOGUE DOIT SE POURSUIVRE MALGRÉ TOUT


" Pour la Communion anglicane, la Conférence de Lambeth a commencé un processus dans le but de régler les problèmes qui divisent les anglicans et posent des défis pour le dialogue avec l'Eglise catholique romaine... Le dialogue se poursuivra".

C'est ce qu'a déclaré Mgr Donald Bolen, qui est en charge des relations anglicanes-catholiques au Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens. Cet évêque canadien fut l'un des représentant du Vatican qui ont assisté à la totalité de la conférence.

Dans une réponse faite le 7 août au cours un entretien, il est estime que la forme que connaîtra l'avenir du dialogue, dépendra de la manière dont la Communion anglicane met en œuvre les suggestions finalement obtenues lors de la Conférence de Lambeth.

Ces suggestions comprenaient le développement d'une alliance formelle et des accords par lesquels les provinces anglicanes promettent d'agir en union avec la Communion anglicane dans son ensemble sur les questions fondamentales de la foi et la moralité. A quoi s'ajoute la création d'une "Commission de Foi et constitution" qui fournirait des indications sur les questions de doctrine et de morale. Un "conseil pastoral" sera créé pour régler les conflits entre les provinces.

" A bien des égards, la Conférence de Lambeth a été positive", déclare Mgr. Bolen. " Le sens de l'orientation qui a vu le jour, et qui est accepté en grande partie, mais pas encore par tous, devrait se traduire par une plus grande cohésion au sein de la Communion anglicane.

" En outre, a-t-il dit, les catholiques participants à Lambeth ont été encouragés par le "ferme soutien" manifesté au moratoire concernant la bénédiction pour les unions de même sexe et l'ordination d'évêques ouvertement homosexuels ainsi que la possible existence d'une structure qui aurait compétence pour nommer les évêques et non pas en dehors la compétence de la Communion anglicane.

Cette pratique a été mise en oeuvre quand ont été nommés des évêques chez les traditionalistes anglicans aux États-Unis, où l'Église épiscopale des États-Unis a montré une plus grande ouverture aux homosexuels et a ordonné des femmes prêtres et évêques.

Mais la Conférence ne pouvait qu'indiquer une direction, ajoute Mgr Bolen, parce que la Communion anglicane a pas d'autorité centrale comme le Pape, parce que la Conférence de Lambeth ne possède pas de pouvoirs législatifs et parce que l'autorité de l'archevêque anglican de Canterbury est limitée.

Alors que la pleine unité est toujours l'objectif à long terme parce que le Christ lui-même a prié pour l'unité de ses disciples, le dialogue anglican-catholique romain devra actuellement se concentrer sur des objectifs permettant une plus grande coopération, en particulier dans les domaines de la foi, que les deux Églises ont en commun.

En effet, commentant la Conférence de Lambeth, le cardinal Kasper a voulu relever que le Concile Vatican II a reconnu aux Anglicans une place particulière parmi les communautés chrétiennes formées au moment de la Réforme, car ils ont maintenu le triple ministère de diacre, prêtre et évêque en particulier.

Les membres de la Commission de dialogue anglican-catholique romain se réuniront en novembre pour évaluer les résultats de la Conférence de Lambeth et ce qu'ils signifient pour ce dialogue.

Mgr. Bolen a tenu à préciser qu'en évoquant un nouveau Mouvement d'Oxford, et John Henry Newman, devenu catholique et même cardinal, le cardinal Kasper "a seulement suggéré que certains pouvaient se rapprocher de l'Église catholique et que les Anglicans soient attentifs aux trésors qui se trouvent dans leur tradition, comme dans la nôtre."
(source : CNS)

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