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2008-08-24 - Inde
L'ASSASSINAT D'UN PRÊTRE AIMÉ DES PAUVRES

Dans la nuit du 16 août, le P. Thomas Pandipally, religieux carme de 38 ans, a été cruellement assassiné dans une localité de l'État méridional de l'Andhra Pradesh, en Inde, alors qu'il rentrait chez lui après avoir célébré la Messe.

Le corps du prêtre avait reçu 18 coups de poignard ce qui ferait penser qu'il s'est défendu contre ses attaquants. L'identité des assassins n'est pas encore connue, mais il semble que l'homicide aurait été projeté puisque avant de sortir du couvent où il avait célébré l'Eucharistie, les soeurs avaient reçu un appel anonyme de quelqu'un qui voulait savoir si le prêtre revenait à sa résidence après la Messe.

Le communiqué de la Conférence épiscopale indienne précise que le dimanche 17 août, après avoir attendu en vain le début de la messe, les fidèles sont sortis chercher le prêtre et ont trouvé son corps défiguré dans la zone de Yellareddy. Selon cette même source qui indique que le cadavre portait des signes flagrants de torture, il pourrait avoir été tué dans la nuit de samedi.

Le matin du même jour, il avait célébré une messe dans le village de Mass Burgida et dans une agglomération voisine, après s’être rendu dans le couvent des religieuses qui se trouvait sur sa route.

Engagé activement dans le domaine de l’éducation, le P. Pandippallyil avait rejoint la mission carmélite de Chanda en 1987 et avait été ordonné prêtre en 2002.

L'archevêque de Hyderabad, Mgr. Marampudi Joji, a exprimé sa tristesse et celle de l'Église dans l'Andhra Pradesh. Malgré cet assassinat, il encourage les catholiques à ne pas perdre l'espoir. "De tels incidents ne peuvent pas faire peur à l'Église. L'Église ne cessera pas pour autant ses activités et son aide pour les plus pauvres."

Ce crime n'est pas un cas isolé. Ce ne sont pas moins de 1000 attaques que 2007 a connu de la part des fondamentalistes hindous. Car il y a pire, en particulier dans l'État d'Orissa où de nombreux chrétiens ont perdu leurs maisons et où les villages se sont vidés de leurs habitants chrétiens, leurs églises ayant même été souvent brûlées.

Mgr. Joji a confirmé sa décision de rencontrer les autorités pour exiger justice. (source : Misna et Ucanews) .

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