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du 24 au 30 août 2008 (semaine 35)
 

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2008-08-30 - Philippines
FAIRE CESSER LES COMBATS A MINDANAO


Les leaders religieux membres de la Conférence des évêques et des ulémas (Bishop-ulema conference, BUC) ont adressé un "appel urgent" au gouvernement et au Front de libération islamique moro (Milf) pour faire immédiatement cesser les combats.

Ils leur démandent également d'ordonner à leurs combattants de se retirer, de libérer les prisonniers et les otages et d'arriver à un rapide cessez-le-feu".

Les évêques et les ulémas ont exigé que les responsables des violences, les commandants Bravo et Kato qui auraient apparemment agi indépendamment des instructions du directoire du Milf, soient livrés à la justice. Les leaders religieux ont par ailleurs demandé aux musulmans et chrétiens de "rester calmes et fidèles à leur vocation d'êtres humains créés par un unique Dieu miséricordieux".

Dans le communiqué récemment diffusé, la BUC se propose en tant que "facilitateur dans le cadre d'une campagne d'information sur les contenus des négociations de paix et notamment du Mémorandum d'accord sur les "domaines ancestraux", de manière à ce que notre peuple et plus particulièrement les habitants de Mindanao puissent connaître, comprendre et accepter tout ce que vous décideriez et concorderiez en leur nom".

En effet, les différends, qui ont émergé au sein de la population chrétienne après l'annonce d'un accord sur l'élargissement des territoires à majorité musulmane dotés d'une administration autonome spéciale, ont accentué les tensions auxquelles ont fait suite une nouvelle offensive du Milf et la reprise des combats dans les provinces de Nord-Cotabato et Nord-Lanao, dans l'île de Mindanao, soldés par des dizaines de victimes et des dizaines de milliers de personnes déplacées.

Pendant ce temps, les affrontements se poursuivent entre soldats gouvernementaux et rebelles dans la province de Manguindanao, où a eu lieu une opération militaire destinée à capturer Umbra Kato, commandant du Milf, et ses hommes responsables des attaques à Nord-Cotabato.

La Croix Rouge philippine indique pour sa part avoir mis en lieu sûr 700 civils originaires de trois villages pris au piège dans les combats. Des sources militaires font par ailleurs état d'une embuscade du Milf contre un convoi militaire, soldée par 11 soldats blessés alors qu'un "nombre indéterminé" de rebelles y auraient été tués. (source : Misna)


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