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2008-08-30 -
LA CHINE RESTE LEUR PREMIER SOUCI PASTORAL

Du 24 août au 5 septembre, une centaine de chrétiens chinois étudiant en Europe, prêtres, religieuses et séminaristes, se retrouvent pour une session d’étude et de prière à Lisieux, à la découverte des racines de la spiritualité occidentale.

Ils viennent de tous les diocèses de Chine, de la province méridionale du Yunnan à la province du Heilon gjiang au nord­est, en passant par les provinces du Shaanxi ou du Hebei. Ils font partie des 300 religieux et religieuses chinois étudiant aujourd’hui en Europe, souvent depuis plus de trois ou quatre ans. Issus de toutes les sensibilités aujourd’hui présentes au sein de l’Église catholique de Chine, ils vont pouvoir se retrouver durant deux semaines ensemble, sans tabou ni censure.

Cette rencontre à Lisieux s'est ouverte sur un temps de retraite silencieuse, une façon de communiquer par l’esprit, de communier ainsi et se mettre dans la même intimité religieuse.

Dans un deuxième temps, il leur est proposé de parler de tous les sujets qui les préoccupent, de la lettre du pape aux catholiques de Chine publiée l’année dernière jusqu'aux différences de perception de la façon de vivre sa foi dans des sociétés aussi différentes que le sont la Chine et l'Europe.

C'est le P. Charbonnier des Missions étrangères de Paris (MEP) qui fut l'initiateur de ces sessions il y a quatorze ans. A l’origine, en 1994, ils n’étaient qu’une petite dizaine. Ils sont plus d’une centaine aujourd’hui, venus de toute l’Europe où ils étudient depuis deux ou trois ans.

Mais ils ne resteront pas que dans une salle de réunion. " On ne peut pas faire de la théologie uniquement en chambre ou dans les salles de classe," explique Wang Lin, jeune laïque chinoise de Shanghaï, cheville ouvrière de cette session d’été 2008 avec le P. Charbonnier. "Il faut aller aux racines de la spiritualité occidentale, aller voir les sites religieux, les lieux de pèlerinages remontant au Moyen Âge."

C’est pourquoi le programme de cette rencontre amènera cette future «élite» du clergé chinois sur les plages du Débarquement à Omaha Beach, tout comme au couvent des Carmélites aux Buissonnets et à la cathédrale Saint-Pierre de Lisieux.

Dans ces rencontres, ils vont aussi découvrir comment assurer sa vocation dans une société européenne sécularisée, alors que la Chine commence également à vivre une forte sécularisation. Au cours de la seconde semaine, ils se rendront à Paris pour y rencontrer le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence épiscopale. Ils iront à la paroisse Notre-Dame de Chine dans le 13ème arrondissement et assisteront à plusieurs conférences sur l’évangélisation dans la société chinoise contemporaine ou les mouvements charismatiques en France.

Cette quinzaine Mais, Au­delà de ce programme très varié et complet, cette quinzainetémoigne des immenses progrès vécus au sein de l’Église catholique de Chine ces dernières années: se connaître, communiquer, échanger, partager… « afin de créer un solide réseau spirituel dans toute la Chine à leur retour », assure Wang Lin. (source : CEF et La Croix)

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