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FlashPress - Infocatho
du 12 au 14 septembre 2008 (semaine 37)
 

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2008-09-14 - Benoît XVI en France
QUELQUES APERÇUS DE LA VISITE APOSTOLIQUE

Un tel voyage ne peut se résumer en quelques lignes. La richesse des réflexions et des ouvertures doctrinales offertes par le Pape ne peuvent se dire en une phrase. Mais il y a des faits vécus durant ces journées qui peuvent déjà être soulignés.

La joie des fidèles qui sont venus autour du Pape : 40.000 sur le parcours des Bernardins à Notre-Dame le vendredi. 50.000 jeunes sur le parvis pour entendre sa parole. Les autorités avaient prévu 15 à 20.000 jeunes pour la nuit dans Ivalides. Ils étaient 60.000. On espérait atteindre 200.000, ils étaient 250.000 fidèles à la messe de l'esplanade des Invalides, au point que les organisateurs durent improviser, à la dernière minute, un emplacement d'accueil sur la place voisine. 190.000 pèlerins à Lourdes le dimanche et 70.000 le lundi.

Les « cathos » présents semblaient effectivement à mille lieues de toute préoccupation "de chapelles", simplement heureux d’être là comme catholiques – sans étiquette – et d’accueillir le Pape, dans une grande joie, mais aussi des temps de silence et de prière méditée, loin de l'exubérance des rencontres avec Jean-Paul II.

Et puis, comme l'ont noté les observateurs étrangers, la jeunesse des participants à la messe des Invalides. Ce qui n’allait pas de soi, car il ne s’agissait pas d’un rassemblement de Journées mondiales de la jeunesse, mais bien d’une célébration destinée au peuple chrétien de la région parisienne. Or parmi les 250.000 fidèles venus au rendez-vous du Pape, la moyenne d’âge était étonnamment jeune, plus que lors de messes équivalentes célébrées dans d’autres pays.

Bien plus jeune, par exemple, que l’assistance au Brésil, pour la messe à São Paulo. Plus jeune encore que celle de Munich, en 2006, ou de Valence, en 2005. Des jeunes des mouvements, des jeunes des écoles catholiques, ou plus simplement, des jeunes des paroisses. Tous totalement décomplexés de s’afficher, certains, avec un tee-shirt rouge siglé d’un « B.XVI ».

Arts et technologies ont été convoqués pour ces journées. L'admirable sobriété du podium des Invalides où, avec les Apprentis-Orphelins d'Auteuil, les architectes Jean Marie Duthilleul et Benoît Ferré ont su rejoindre les lignes architecturales des Invalides, que savaient mettre en valeur les belles images télévisées transmises grâce aux angles visuels choisis par les techniciens, respectueux du sujet dont ils rendaient compte.

L’image se mettait au service de la parole. Et les nombreux écrans géants permettaient de vivre ces moments forts où s’imposait la joie de se retrouver pour ceux qui vivent, d’ordinaire, isolés les uns des autres, comme le faisait remarquer un petit groupe de savoyards.

La seule personnalité présente, c'était le Christ. "Dieu avec un visage humain en Jésus-Christ", avait-il dit dans l'avion qui l'amenait à Paris. Impossible ici de parler de « star-system » ou de culte de la personnalité : par sa réserve, Benoît XVI se garde bien de l’entretenir. Derrière le Pape, c’est la parole du Christ que ces centaies de milliers de fidèles sont venus entendre et qu'il leur a transmise par les citations des psaumes, des Pères de l'Église, de saint Paul ou de l'Évangile. Derrière la parole de Benoît XVI, il y avait toujours Celui qui est la Parole.

Pendant ces quatre journées, cette joie ne faisait pas oublier qu'il y a des problèmes et des inquiétudes, dans la famille catholique. Lassitude devant le peu d’ouvriers disponibles pour la moisson, réorganisation complexe des paroisses dans un monde rural déserté, vieillissement du peuple des pratiquants, tourments des familles confrontées à tous les problèmes du temps, difficultés à rejoindre les milieux plus populaires, statistiques flageolantes des baptêmes, des mariages religieux... divisions entre les courants « traditionnels » ou « progressistes.

Ces heures de joie, Dominique Quinio les évoquait ainsi dans La Croix : " Magnificence de la liturgie des vêpres, des œuvres musicales interprétées à la perfection. Sur les mêmes écrans, on a vu le visage de Benoît XVI s’illuminer lorsque chantait la mezzo­soprano à la si belle voix ; et quand a été interprété le grand motet de Bruckner, le Pape semblait dans le ravissement, on voyait son visage profondément recueilli, les yeux clos."

" Le Maître éclairagiste était à l’œuvre. Le coucher du soleil a été admirable, dorant les vieilles pierres de la façade de la cathédrale. Dans un moment de grand silence, deux ou trois groupes de pigeons, volant bas, se sont posés un instant parmi les jeunes pèlerins. Le Pape est sorti de Notre-Dame, sous les acclamations. Il riait franchement, c’était beau à voir. Et il s’est mis à parler aux jeunes." (sources : presse et CEF)

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