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du 12 au 14 septembre 2008 (semaine 37)
 

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2008-09-14 - Benoît XVI en France
AUX RACINES THÉOLOGIQUES DE VATICAN II

Dans l'avion qui le conduisait à Paris, Benoît XVI a dressé un étonnant tableau de ce que la France et la culture théologique française ont développé dans sa pensée au siècle du concile Vatican II. Des camées vont aussi le rappeler.

" Vous aimez la France… qu’est-ce qui vous lie plus particulièrement à la France, à ses auteurs ?" lui demande un journaliste. La réponse de Benoît XVI éclaire le cheminment de ses orientations théologiques actuelles.

" Je n’oserai pas dire que je connais bien la France. Je la connais un peu, mais j’aime la France, la grande culture française, surtout naturellement les grandes cathédrales, et aussi le grand art français… la grande théologie qui commence avec saint Irénée de Lyon jusqu’au 13e siècle et j’ai étudié l’université de Paris au 13e siècle : saint Bonaventure, saint Thomas d’Aquin."

" Cette théologie a été décisive pour le développement de la théologie en Occident… Et naturellement la théologie du siècle du Concile Vatican II."

" J’ai eu le grand honneur et la joie d’être ami du père de Lubac, l’une des plus grandes figures du siècle passé, mais j’ai eu aussi des bons contacts de travail avec le père Congar, Jean Daniélou et d’autres. J’ai eu des relations personnelles très bonnes avec Etienne Gilson, Henri-Irénée Maroux. Donc, j’ai eu réellement un contact très profond, très personnel et enrichissant avec la grande culture théologique et philosophique de la France."

" Cela a été réellement décisif pour le développement de ma pensée. Mais aussi la redécouverte du grégorien originel avec Solesmes, la grande culture monastique… et naturellement la grande poésie. Étant un homme de baroque, j’aime beaucoup Paul Claudel, avec sa joie de vivre, et aussi Bernanos et les grands poètes de France du siècle passé."

" C’est donc une culture qui a réellement déterminé en profondeur mon développement personnel, théologique, philosophique et humain."

Dans la sacristie de Notre-Dame, quelques objets évoquent ce passage du Pape à Paris. Dans les années 1870, un industriel bavarois offrit au chapitre de la cathédrale un merveilleux ensemble de camées, où sont ciselés tous les papes. Pour la venue à Paris du pape bavarois Benoît XVI, l'orfèvre et l'artiste géorgien qu'est Goudji, a ciselé ceux qui manquaient jusqu'à maintenant. (source : CEF)

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