-
2008-10-02 -
LA NATION CROATE DANS LE CONCERT EUROPÉEN

Du 18 au 21 septembre, le cardinal Tarcisio Bertone, s'est rendu en Croatie. Il y a évoqué la mémoire du cardinal martyr Louis Stépinac, l'entrée de la Croatie dans l'UE, l'évangélisation des cultures selon la pensée du Pape exprimée à Paris.

Dans son entretien à l'Osservatore romano, le Secrétaire d'État du Saint-Siège a souligné que l'Église en Croatie est une Église vivante, très unis au Pape comme l'a confirmé par la fidélité héroïque du cardinal Stepinac.

Lors de sa rencontre avec le président Mesic et le Premier ministre Ivo Sanader, il fut question de l'intégration européenne. Malgré un certain "eurosepticisme", le cardinal a pu se réjouir avec eux de ce que dans sa totalité, l'épiscopat est unanimement favorable à cette intégration mais avec cette affirmation que soenit respectées les richesses spirituelles et chrétiens des racines européennes.

Le vendredi 19 septembre, le cardinal Bertone a béni la nouvelle université catholique de Zagreb et rencontré la communauté universitaire, qualifiant leur institution de « laboratoire privilégié pour l'évangélisation des cultures » et de « centre de recherche scientifique éclairé par la parole de Dieu et fidèle au magistère de l'Eglise, où la culture croate peut s'ouvrir au dialogue avec les autres réalités culturelles », rapporte « L'Osservatore Romano ».

A Zagreb on veut reconstituer un pôle supérieur de la culture ce qui était impensable il y a vingt ans. Le cardinal a évoqué le discours du Pape en France, à Paris, et celui qu'il a prononcé à l'Université de la Sapienza à Rome, "deux discours qui jetent un regard sur les problèmes fondamentaux et la Parole de Dieu, lien entre la foi et la culture, entre la foi et la science."

Dans un monde en constante évolution, a-t-il ajouté, l'université catholique doit proposer une réflexion et une recherche sur le sens et la signification de la vie de l'homme sur terre, "de manière à éviter que les nouvelles découvertes et les nouvelles technologies ne soient utilisées à d'autres fins, que le bien authentique de la personne et de la société humaine dans son ensemble."

Durant son voyage, le cardinal a également évoque " les problèmes de cette région des Balkans qui est une plaque tournante très importante, tout d'abord pour l'Europe, mais également pour le monde entier. Elle peut être comme un baril de poudre, comme elle l'a été si l'on pense à la guerre qui opposait encore récemment les nations qui font partie de cette région. Une guerre qui a fait souffrir beaucoup de personnes et des familles, qui a détruit de nombreuses oeuvres, de nombreuses structures, ainsi que beaucoup de patrimoine artistique et historique de ces pays."

" La région des Balkans", a fait remarquer dans son entretien le cardinal, "exige la co-existence non seulement des groupes ethniques très différents mais elle est aussi un défi en ce qui concerne la coexistence interconfessionnelle pacifique. Nous pensons que c'est le fait de la confession catholique, des orthodoxes marqués par des obédiences distinctes - et de la religion musulmane." (source : Osservatore romano)

Retour aux dépèches