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du 19 au 23 octobre 2008 (semaine 43)
 

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2008-10-23- Zimbabwé
LA CORRUPTION ET LE NÉPOTISME

L'effondrement du Zimbabwe est causé par la corruption de l'Etat, estime le chef de l'Eglise anglicane du Zimbabwe, l'évêque Sebastian Bakare. La corruption de l'Etat et le népotisme politique sont responsables de la chute des services sociaux.

Une vingtaine de personnes sont mortes du choléra ces dernières semaines. "La bonne gouvernance, la justice et la paix restent une chimère pour beaucoup de Zimbabwéens", a écrit l'évêque Bakare dans une lettre pastorale adressée à ses fidèles. Mugabe et l'opposition tentent de se mettre d'accord pour une répartition du pouvoir. En vain jusqu'ici. Mugabe entend lâché le moins possible et s'assurer les postes clés.

"Un leadership égoïste ne laisse pas de place à son prochain. Comme chacun sait, la plupart des gens n'ont pas d'eau courante chez eux depuis des mois, encore moins d'électricité et il n'y a pas de produits alimentaires abordables", écrit le prélat anglican.

Les négociations entre leaders politiques rivaux concernant la composition d'un gouvernement d'union nationale sont au point mort en date du 20 octobre, un mois après la signature, à Harare, d'un accord de partage du pouvoir visant à résoudre la crise économique et politique que traverse le Zimbabwe.

Selon les termes de l'accord, Robert Mugabe devait rester président. Son rival Morgan Tsvangirai, du Mouvement pour le changement démocratique (MDC), devait prendre le poste de Premier ministre, tandis qu'Arthur Mutambara, leader d'une petite faction du MDC, deviendrait vice-Premier ministre.

Le Zimbabwe était considéré comme une économie modèle et comme un des greniers de la région dans les années 80, mais l'agriculture a connu un déclin rapide lorsque le gouvernement a commencé, en 2000, à confisquer les fermes détenues par des blancs dans le cadre d'un programme de réforme agraire.

L'inflation annuelle se montait à 231'000'000 % en août, selon les statistiques officielles, mais certains analystes financiers indépendants estiment qu'elle atteignait 750'000'000 %. Au moins 80 % de la population active est au chômage et un quart de la population a besoin d'une aide alimentaire.

Trois universités d'Etat n'ont pas pu ouvrir ce semestre. Raisons invoquées: elles n'ont pas réussi à mettre suffisamment de fonds de coté pour nourrir les étudiants résidents et pour payer leur personnel, qui s'est mis en grève illimitée. (source : ENI et Apic)

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