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du 30 octobre au 2 novembre 2008 (semaine 45)
 

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2008-11-02 -
CE N'EST PAS ENCORE À L'ORDRE DU JOUR

Dans le cadre de sa visite à l'Église orthodoxe russe, le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France, a répondu aux questions qui lui étaient posées sur les relations de l'Église orthodoxe et de l'Église catholique.

Le mardi 28 il s'était rendu aux îles Solovki, où furent déportés, à partir des années 1920, des dizaines de milliers de prêtres et de moins qui par leur martyre ont témoigné de leur foi. Mgr André Vingt-Trois est le premier cardinal à se rendre aux îles Solovki, où fut installé un camp de concentration dans les locaux du monastère. La communauté monastique renaissante compte aujourd'hui soixante moines.

Après avoir vénéré les reliques des fondateurs du monastère, saints Sabbatius, Zosime et Germain de Solovki, ainsi que de saint Pierre évêque, un des nombreux nouveaux martyrs, fusillés dans le camp de Solovki, le cardinal Vingt-Trois s'est adressé à l'assistance avec un discours où il a rendu hommage à tous les chrétiens, orthodoxes et catholiques, qui ont souffert à Solovki au XXe siècle. Il a rappelé que l'unité du martyre de ces saints est le gage et le fondement du dialogue entre les Églises orthodoxe et catholique.

Durant ce séjour il fut posée
au cardinal Vingt-trois la question de savoir si sa rencontre avec Alexis II était une étape vers une rencontre entre Benoît XVI et le patriarche de Moscou. La réponse fut sans détour : "Ça ne peut l’être que si l’on en parle pas !". Et de rappeler que de précédentes hypothèses à propos d’une rencontre entre les deux hommes n’ont « jamais abouti à cause de cela ».

« On ne peut se représenter les jeux de forces politiques dont le Patriarcat doit tenir compte », poursuivit l’archevêque de Paris, soulignant la complexité des relations, au sein de l’orthodoxie russe, comme entre Moscou et Constantinople.

De plus, rappelle-t-il, « la vision orthodoxe de l’œcuménisme n’est pas la nôtre ». Enfin, aux yeux d’Alexis II, s’il n’apparaît pas forcément nécessaire de rencontrer le Pape « s’il n’y a pas de décision à prendre » – selon l’expression du cardinal Vingt-Trois –, il reste important de rencontrer des Églises catholiques locales. (source : CEF)

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