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2008-11-24-
SAVOIR DISTINGUER ENTRE LE POLITIQUE ET LE RELIGIEUX

Le Pape a adressé un message aux participants des Semaines Sociales en France se tenaient du 21 au 23 novembre à Lyon. Il y précise, comme pour bien la caractériser, la spécificité de la laïcité à la française qui fait souvent débat.

Benoît XVI y exprime que le libre exercice de la vie de foi d'une part et de la vie démocratique d'autre part se fonde sur la distinction entre les sphères politiques et religieuses. Une distinction qui, dans la laïcité à la française, fait souvent débat.

Cette distinction ne doit cependant pas conduire à laisser aux seuls États, la responsabilité ultime de répondre aux aspirations des personnes, des communautés et des peuples, ce qui pourrait entraîner des conséquences rendant impossible un ordre social respectueux de la dignité de la personne, poursuit le texte.

Benoît XVI veut aussi rappeler le rôle positif que la société attend des religions, que le président Nicolas Sarkozy n'avait pas manqué de mettre en avant dans son discours du Latran, il y a un an.

Pour Benoît XVI, les religions, ont le devoir de proposer une vision de la foi, non pas en termes d'intolérance, de discriminations ou de conflits, mais en termes de respect absolu de la vérité, d'encouragement à la coexistence et à la réconciliation et de promotions des droits de la personne humaine.

Ces propos rappellent aussi ceux de son discours lors de son voyage en France en septembre dernier, où il s'exprimait sur la laïcité française : "Je suis profondément convaincu qu’une nouvelle réflexion sur le vrai sens et sur l’importance de la laïcité est devenue nécessaire". Il est en effet fondamental, d’une part, d’insister sur la distinction entre le politique et le religieux, afin de garantir aussi bien la liberté religieuse des citoyens que la responsabilité de l’État envers eux, et d’autre part, de prendre une conscience plus claire de la fonction irremplaçable de la religion pour la formation des consciences et de la contribution qu’elle peut apporter, avec d’autres instances, à la création d’un consensus éthique fondamental dans la société." (source : Service de presse du Vatican)

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