-
2008-12-02- Irak
LEUR DÉPART RISQUE DE PROLONGER LA GUERRE CIVILE

Le départ des troupes américaines s'il peut être positif pour l'indépendance du pays, peut causer le grand risque d'une guerre civile si la nation reste abandonné à lui-même, estime Mgr. Louis Sako, archevêque de Kirkouk.

Le Président irakien avait demandé une large majorité, sur le projet du départ des troupes américaines, mais nomreux furent ceux qui ne sont pas d'accord. Le président a préféré abandonner la session. En effet, le Parlement irakien pour environ 198 membres présents n'a pas pu ratifier la décision en raison des 35 voix contre et des 86 abstentions.

Le départ était prévu pour la fin de 2011. La loi doit être ratifiée par le Conseil de la Présidence irakienne, composé du chef de l'Etat Jalal Talabani (kurde) et des vice-présidents Tareq Al-Hashemi (sunnite) et Adel Abdul-Mahdi (Chiite). Elle oblige également le peuple irakien qui doit avoir le dernier mot par le biais d'un référendum qui doit avoir lieu au mois de juillet 2009.

"Le vote représente un pas vers l'avant - déclare Mgr. Sako - mais tout peut se produire parce que la situation est encore
précaire. Il n'y a rien de stable et de permanent. Le pays traverse une phase de fragilité mal équilibrée qui peut s'effondrer à tout moment. "

" L'Irak est encore profondément divisé. Nous ne pouvons pas parler d'unité nationale et le Gouvernement en est conscient. Chacun essaie d'acquérir une plus grande influence dans leur territoire et la capitale, Bagdad, qui devrait être le symbole de l'unité, est en fait divisé en zones dominées par une faction ".

Mgr. Sako souligne deux autres points: la ligne politique que veut prendre Barack Obama dans le domaine de la politique étrangère et il y a la menace nucléaire iranienne. "Vous ne pouvez pas prédire les initiatives du nouveau président américain, mais ses décisions ont un poids dans l'avenir de l'ensemble de cette région.

La menace nucléaire iranienne, conclut Mgr Sako est un réel danger pour l'Irak et pour tous les pays du Golfe. Au Moyen-Orient, le chemin de la paix encore long à parcourir. " (source : Asianews)

Retour aux dépèches