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2008-12-08 - Zimbabwe
LE MOMENT EST VENU DE CHASSER MUGABE

L'archevêque d'York, le Rév. John Sentamu, a appelé le 6 décembrei la communauté internationale à reconnaître l'échec des efforts déployés en vue de concrétiser un partage du pouvoir au Zimbabwe et à "chasser" le président Robert Mugabe.

L'archevêque d'York, d'origine ougandaise, est le numéro deux de l'Eglise anglicane. Appelant les dirigeants africains à agir, dans un article paru le 7 décembre dans The Observer, il a comparé la situation actuelle au Zimbabwe à celle qu'il a connue en tant que dissident en Ouganda sous le régime d'Idi Amin Dada Oumee.

" Le moment est venu pour Mugabe de répondre de ses crimes contre l'humanité envers ses compatriotes et la justice doit être rendue", écrit-il. "Les vents du changement qui avaient apporté à un moment l'espoir au Zimbabwe et à ses voisins se sont transformés en un ouragan de destructions, avec une épidémie de choléra, la famine et des abus systématiques de pouvoir par le régime zimbabwéen".

" Alors que le pays réclame justice haut et fort, nous ne pouvons plus rester insensibles à leurs appels. Mugabe et ses hommes de main doivent maintenant trouver la place qui leur convient à La Haye (devant la Cour pénale internationale) et ils doivent répondre de leurs actes". "Le moment est venu de les chasser du pouvoir", conclut l'archevêque d'York.

Dans le même temps, le Premier ministre britannique Gordon Brown avait appelé la communauté internationale à s'unir pour dire à Robert Mugabe que "trop c'est trop", alors qu'une épidémie de choléra frappant le pays a fait près de 600 morts. La crise au Zimbabwe est désormais "internationale", a souligné M. Brown dans un communiqué diffusé par ses services de Downing street, en souhaitant que le Conseil de sécurité des Nations unies se réunisse en urgence pour évaluer la situation dans ce pays.

Rappelons qu'en 2007, Mgr Sentamu avait déchiré son col romain pendant une émission à la télévision nationale afin de protester contre la situation au Zimbabwe, affirmant qu'il ne le reporterait à nouveau que quand Mugabe aurait quitté le pouvoir. (source : The Observer et diocèse d'York)

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