28.01 - Assise : Réfléchir sur
les absences.
Si la
journée d'Assise a été dans son ensemble un "geste positif", il ne faut
pas oublier les absents, tous ceux qui n'ont pas pu participer à la
réunion des religions mondiales.
C'est ce que fait remarquer le P. Bernardo Cervellera, directeur de
l'agence vaticane "Fides". "Nous pouvons dire que depuis l'attaque terroriste
du 11 septembre, la catéchèse du Pape concernant les religions envisagées
comme instrument de paix et d'amour", a "porté des fruits", et "la guerre
religieuse mondiale entre chrétiens et musulmans, que tout le monde
craignait, a été conjurée. Il y a eu des accidents (même graves) au
Nigeria, en Indonésie et au Pakistan, mais rien de comparable à un conflit
entre un milliard de chrétiens et un milliard de musulmans". "L'espoir"
repart donc d'Assise.
Mais il ne faut pas oublier les "absents". En effet, "il n'y avait pas
de représentants des églises ou des religions taoïstes et bouddhistes
de la Chine (environ 1 milliard de personnes!), aucun représentant de
Cuba, aucun membre du bouddhisme Theravada du Myanmar et du Laos". La
raison en est que "dans ces pays, le pouvoir politique considère les
religions non pas comme une force positive au service de la paix et
de la société, mais comme quelque chose à brider ou à éliminer carrément.
Tenter d'éliminer les religions ne peut que provoquer de nouvelles violences".
L'esprit d'Assise a ainsi pour tâche de "vaincre l'ennemi représenté
par la sécularité et l'idéologie, qui envisage les religions comme une
épave inutile du passé. Après Assise, pour l'Europe et la Chine, l'Orient
et l'Occident, il est temps de repenser à une politique capable de valoriser
l'unité et la multiplicité des religions, en ne craignant pas de se
référer à Dieu: "Le Mystère de Dieu, a dit le Pape, constitue une source
de respect et d'harmonie entre les peuples".
Pour plus d'informations : Agence
VID
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