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28.01 - Palestine : L'étonnant silence des nations.

Jean Paul II lance continuellement des appels au dialogue et des messages de paix, les patriarches et les Eglises du Moyen Orient demandent que les négociations reprennent, mais ces appels résonnent dans le silence.

Il est nécessaire que soit mise en oeuvre une initiative commune à l'ONU, aux Etats Unis et à l'Europe, pour 'imposer' en quelque sorte, aux Israéliens et aux Palestiniens de se rasseoir à la Table des négociations et pour décider l'envoi en Terre Sainte d'observateurs internationaux. C'est ce que suggère le cardinal Achille Silvestrini, préfet émérite de la Congrégation des Eglises Orientales.

"La situation actuelle, a-t-il déclaré à l'agence missionnaire Misna, est vraiment tragique parce que l'on a la nette impression que l'on va dans une direction totalement dépourvue de perspectives. La simple opposition entre les actions terroristes et les représailles n'apporte et n'apportera rien de positif... On note une trop grande absence d'initiatives de la part des Etats Unis et les Nations Unies paraissent pratiquement exclues".

Alors, que faire? "La seule solution, explique le cardinal, est d'espérer et d'oeuvrer afin que les Etats Unis, qui ont la plus grande influence sur Israël et le Moyen-Orient, et l'Europe, qui a cependant des difficultés à exprimer une volonté politique univoque, se fassent les promoteurs d'une initiative susceptible de pousser les deux parties à reprendre la négociation".

... "C'est vrai, poursuit encore le cardinal, on a l'impression qu'Arafat, avec qui le gouvernement israélien et Sharon refusent de traiter, n'a plus le soutien des Etats Unis. Mais c'est une erreur et, il faut le comprendre - une autre possibilité de paix perdue. Une autre erreur (je dirais la plus grosse, l'erreur initiale) a été l'abandon du projet Rabin, partagé par Barak, qui concédait des territoires en échange de la paix et de la sécurité."

..." Ainsi, la parole est revenue aux armes et aux attentats, que tout le monde condamne. Nous condamnons tous les attentats terroristes, mais imposer comme condition à la reprise des négociations le seule cessation de tout acte terroriste est un paradoxe du point de vue politique. De cette manière, on donne un pouvoir d'interdiction énorme aux terroristes qui, au moindre signal de reprise du dialogue, anéantissent le tout avec une nouvelle action. Comment se fait-il que tout ceci n'est pas compris?"

..."A présent, la communauté internationale doit promouvoir une forte initiative politico-diplomatique. Les observateurs internationaux, invoqués de toutes parts, sont des outils de décision politique qui dépendent, justement, des Nations Unes, de l'Europe et des Etats Unis".

Pour plus d'informations : Agence Misna

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