23.02 - Zimbabwé : Le président
attaque l'archevêque.
Le président zimbabwéen Robert Mugabe
accuse Mgr Piu Ncubé de ne pas vouloir coopérer avec le gouvernement
dans la gestion de l'hôpital de Lupane.
Dans le climat actuel qui marque le Zimbabwe, le président a
fait partir les délégué européens, venus
pour les élections. Par mesure de rétorsions, l'Union
européenne et les Etats-Unis ont mis en place le gel des avoirs
financiers du président et de plusieurs personnalités
du gouvernement. Le président s'attaque maintenant à l'un
de ses opposants les plus influence dans le pays, Mgr Piu Ncube, archevêque
de Bulawayo, seconde ville du pays.
L'accusation est le prétexte d'une attaque à propos de
la gestion de l'hôpital de Lupane, une petite structure sanitaire
se trouvant à près de 150 kilomètres de Bulawayo, dépendante du diocèse
et ne pouvant actuellement compter que sur un médecin allemand et sur
le personnel infirmier local. Ces sévères propos envers le prélat ont
été prononcés par Mugabe lors d'un meeting pré-électoral tenu dans la
province de Matabeland, dans laquelle ce dernier ne jouit d'ailleurs
que d'un faible soutien.
Le président a affirmé que Mgr Ncube "ferait mieux de déclarer quelle
est son affiliation politique au lieu de frustrer les plans du gouvernement".
L'archevêque de Bulawayo fait depuis quelques temps l'objet de pesantes
observations dans la presse proche du ZANU-PF, le parti du président,
qui ne lui pardonne pas ses prises de position contre la corruption
et les abus de pouvoir dont le gouvernement se rend coupable.
D'autre part, Mgr Ncube est connu pour son engagement en faveur de la
défense des pauvres et de la justice sociale. Mugabe a attribué aux
déclarations de l'archevêque le fait que le ZANU-PF, à l'occasion des
élections parlementaires de 2000, ait perdu les quelques sièges qu'il
occupait dans le Matabeland.
"Nous ne voulons pas créer de problèmes avec les hommes de Dieu - a
dit le chef de l'Etat - mais je pense que l'archevêque de Ncube a exagéré.
S'il continue sur ses prises de position - a-t-il conclu - nous le défierons
en tant que politiciens".
Pour plus d'informations : Agence Misna
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