27.02 - L'Eglise et le dialogue inter-congolais.
Les négociations du dialogue inter-congolais
ont reprise le lundi 25 février, entre les différentes parties de la
société congolaise, dans le but de consolider le cessez-le-feu actuel,
et de poser les bases pour la réforme d'institutions politiques.
Elles se tiennent à Sun City en Afrique du Sud. Elles réunissent le
gouvernement du Congo, mené par le Président Joseph Kabila, les représentants
des formations de rebelles, et 55 partis de l'opposition. On ne sait
pas encore si M. Pierre Jemba, y participera, lui qui est le chef du
" Mouvement de Libération du Congo " (MLC) et accuse le gouvernement
d'avoir invité en Afrique du Sud de faux partis d'opposition, et qui
sont, en fait liés au président Kabila.
Le Rwanda vise à s'installer au Kivu, riche en ressources. Même si les
occupants étrangers quittaient le pays, les Congolais devraient avoir
à faire avec eux. Ce qui n'est pas une chose facile, après les violences
de ces dernières années. La voie du dialogue est encore longue et difficile
".
L'Eglise appuie les efforts de paix. Mgr Tharcisse Thsibangu Tshishiku,
évêque de Mbukimayi, au Kasaï oriental (centre-sud de la République
Démocratique du Congo), a adressé une Lettre pastorale en date du 13
février dernier ; elle s'intitule : " Dans la paix et l'unité : Construisons
notre Pays, bâtissons notre Eglise ".
Il y déclare notamment : " Cette rencontre est la voie obligée, attendue
depuis maintenant trois ans, pour donner à notre cher Pays, le Congo,
toutes les chances de se refonder, se réorganiser, de repartir vers
une nouvelle époque de son histoire … Ce temps nouveau apportera le
renouvellement politique, la croissance économique, le développement
intégral social et culturel, et l'épanouissement spirituel de tout le
peuple, qui correspondent à ce que représente et recèle, comme potentialités
humaines et matérielles, la République Démocratique du Congo ".
Les délégués ou représentants de la rébellion veulent continuer à maintenir
la partition actuelle du Pays. La guerre a éclaté avec la rébellion
des Banyamulenge (Congolais Tutsis d'origine rwandaise) au Kivu. Les
rebelles ont formé le " Rassemblement Congolais pour la Démocratie "
(RCD), avec l'appui du Rwanda et de l'Ouganda. Des troupes de l'Angola,
du Zimbabwé, et de Namibie sont intervenues aux côtés de l'armée du
Président Laurent-Désiré Kabila.
En 1999, le RCD s'est divisé en deux partis : le RCD-Goma appuyé par
le Rwanda, et le RCD-Kisangani appuyé par l'Ouganda, et qui soutient
aussi le MLC. Des troupes ougandaises et rwandaises se sont heurtées
à plusieurs reprises pour contrôler des parties du territoire congolais,
riches en or, en diamants, en bois précieux, en coltan, le matériel
utilisé dans la fabrication d'éléments de téléphones portables.
Au mois d'août, les différentes factions des rebelles ont adhéré aux
Accords de Lusaka. Pour surveiller la trêve, l'ONU a déployé au Congo
en 2000 une force de 5.000 hommes. Les combats toutefois n'ont pas entièrement
cessé.
Pour plus d'informations : Agence Fides
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