02.03 - Zimbabwé : Il faut éviter
les intimidations.
L'Eglise presbytérienne de l'Afrique
méridionale a demandé hier aux partis politiques du Zimbabwe d'éviter
le recours à la violence, à l'intimidation et à un langage susceptible
d'enflammer les esprits au cours de la campagne électorale pour les
présidentielles de mars.
... "Malgré les appels répétés que nous avons lancé ces derniers mois,
comme l'ont également fait les autres Eglises et une grande partie du
monde démocratique, en faveur de la cessation des violences et du retour
du droit, peut-on lire dans le document, il est évident que le parti
au pouvoir continue d'avoir recours à tous les moyens à sa disposition
pour s'assurer la permanence au pouvoir, sans se préoccuper du prix
que devront payer le pays et les citoyens du Zimbabwe."
L'Eglise presbytérienne admet que la violence n'a pas été employée par
une seule des parties mais ne peut s'empêcher d'observer que c'est le
ZANU-PF, le parti du président Robert Mugabe, qui a été le plus souvent
violent. "Nous continuons d'être témoins de l'utilisation de bandes
criminelles pour intimider tout le corps électoral", poursuit le texte,
qui dénonce également l'approbation par des méthodes peu transparentes
de lois qui favorisent seulement le parti au pouvoir, l'usage illégal
de barrages routiers, l'imposition de cartes de parti, la fermeture
d'écoles et d'églises, la participation forcée à des réunions politiques
et l'existence de camps de 'rééducation'.
Les presbytériens sont également irrités à cause des limitations introduites
par les récentes lois sur la presse et sur l'ordre public, qui empêchent
l'implication de la société civile dans le processus démocratique. Ils
notent en outre que les manifestations de l'opposition sont systématiquement
interdites par la police, qui se justifie en évoquant le risque de violences.
En conclusion, l'Eglise presbytérienne souhaite que tous les partis
respectent l'issue des élections et que les Zimbabwéens fassent valoir
librement leur droit constitutionnel à choisir le leader qu'ils désirent.
Pour plus d'informations : Agence Misna
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