04.03 - Terre Sainte : Le "non" définitif
pour la mosquée.
Israël a officiellement renoncé au projet
de construction d’une mosquée à Nazareth, qui devait s'édifier
à peu de distance seulement de la Basilique de l’Annonciation.
La commission ministérielle israélienne ‘ad hoc’ présidée par le ministre
des Travaux Publics Natan Sharansky a décidé que la Mosquée Shehab el-Din
ne sera pas construite sur la place de Nazareth. Le maire adjoint de
la ville, Salman Abu Ahmed, qui est aussi membre du Waqf (l’organisme
chargé de la protection des biens religieux islamiques) a condamné la
décision tout en déclarant ne pas être ‘‘surpris’’ par la mesure.
Mais sa position n’est pas partagée par de nombreux musulmans modérés
qui avaient, par le passé, qualifié le projet de provocateur à l’encontre
des chrétiens. A ce point, seule une éventuelle prise de décision de
la Cour Suprême israélienne en faveur de la construction pourrait bouleverser
la situation.
Les musulmans de Nazareth ont fermement condamné dimanche une décision
du gouvernement israélien visant à arrêter définitivement la construction
d'une grande mosquée près de la basilique de l'Annonciation. Cette question
explosive en matière de religion a fait surface à plusieurs reprises
depuis 1998. Cette année-là, les musulmans avaient reçu la permission
du gouvernement israélien de construire une mosquée sur un terrain adjacent
à la basilique. Mais les permis de construire n'ont jamais été délivrés.
Le gouvernement israélien a constitué une commission en janvier pour
trouver une solution, et a proposé d'autres sites, mais les dirigeants
musulmans de la ville ont refusé ce plan. "Nous rejetons totalement
cette décision. Nous allons rester sur notre terre sainte jusqu'à ce
que nous ayons fini de construire la mosquée", a déclaré Salman Abu
Ahmed, chef du Mouvement islamique à Nazareth.
Selon les dires des observateurs, la décision empêchant l’édification
de la mosquée représente un geste de détente de la part de l’Etat hébreu
envers le Saint-Siège. Pour le Vatican, le projet était un grave manque
de respect pour les sentiments des chrétiens et pour un lieu de prière
chargé de profonds signes de spiritualité pour leur foi.
Il convient de rappeler qu’en janvier dernier un groupe d’évêques nord-américains
et européens, réunis à Jérusalem avec l’Assemblée des prélats de la
Terre Sainte avaient exprimé leur satisfaction quand le gouvernement
israélien avait décidé la suspension des travaux relatifs aux fondations
de la mosquée sans que soient délivrés les autorisations et les permis
nécessaires. Mais ils demandaient à l'époque à l’exécutif du premier
ministre Ariel Sharon une suspension définitive des travaux.
Une chose est certaine : au delà des vices de forme, il était clair
que le gouvernement israélien n’entendait pas ouvrir un autre front
avec le Saint-Siège juste au moment ou l’Intifadha palestinienne était
en pleine escalade.
Pour plus d'informations : Agence Misna
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