12.03 - Kenya : Elles sont porteuses de désunion.
Plus de vingt personnes ont été tuées
et vingt-huit blessées, cette semaine, dans des affrontements
provoquées par une secte religieuse interdite au Kenya.
Les nouveaux mouvements religieux, dont il est difficile de dire s'ils
sont "évangéliques" ou "sectaires",
sont de véritables tours de Babel en Afrique noire. Leur montée fulgurante
inquiète d'ailleurs la population.
Les affrontements qui ont eu lieu dans la nuit du 3 au 4 mars 2002 dans
un bidonville de Nairobi illustrent le danger qui découle de la multiplication
des "nouvelles religions". Les heurts ont opposés les fidèles
de la secte de la mungiki à des membres de l'ethnie de luo.
Ce sont les membres de "Mungiki" qui ont provoqué les affrontements
en lançant une opération punitive contre la population de Kariobangi,
situé au nord-est de la capitale. Ils cherchaient à venger la mort de
trois de leurs membres. Leur secte est jugée illégale par les autorités
kenyanes.
La cohabitation est difficile entre les religions traditionnelles et
les nouvelles "communautés" religieuses, de plus en
plus nombreuses en Afrique noire. Au Togo, par exemple, on en a dénombre
400 dans la capitale Lomé. Pour attirer le plus grand nombre d'adeptes,
les responsables de ces nouvelles religions promettent réussites sociales
et financières, ainsi que le salut éternel aux fidèles.
Elles s'appellent : "Allez, multipliez-vous!", "Ministère de la foi
agissante", ou encore "Force d'intervention rapide de Dieu", ou d'autres
noms significatifs. Leur multiplication par exemple au Togo est devenue
une "affaire commerciale qui marche bien". Leurs animateurs font des
promesses mirobolantes aux fidèles souvent démunies. Aux chômeurs en
détresse, ils proposent un emploi, et aux travailleurs en quête d'une
promotion professionnelle, une réussite dans leur carrière.
Pour plus d'informations : Agence Misna
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