17.03 - Vénézuéla : La
situation préoccupe l'Eglise.
L'Eglise est préoccupée
par la situation du Vénézuéla où la crise
politique et sociale s'aggrave de jour en jour.
Les rumeurs se font toujours plus fréquentes, de coup d'Etat ou de démission
du Président Chavez, élu en 1998, et dont la popularité est passée de
80% à 35% durant l'année écoulée. On l'accuse d'autoritarisme, et de
ne pas rechercher l'intérêt national. Un dirigeant syndical important
et un des évêques qui recherchent un dialogue difficile avec
le gouvernement, ont fait part à l'agence vaticane Fides de leurs observations
sur la réalité de la situation dans le Pays.
Pour Luis Enrique Marius, secrétaire général adjoint de la Confédération
Latino-américaine des Travailleurs, et dirigeant syndical depuis trente
ans, " La baisse du président Chavez a commencé ver le milieu de 2001
quand la population fatiguée d'attendre, n'a constaté aucune réponse
aux problèmes sociaux. L'année 2002 a débuté avec 23% de chômeurs, et
l'on prévoit qu'il passera à 30% pour la fin de l'année. L'économie
informelle - tout le phénomène des travailleurs sans travail, et les
familles dans la rue - a atteint près de 60% en 2001."
... "Il n'y a pas de projet ou d'idée nationale, ajoute-t-il, ni
un dirigeant qui puisse mener toute cette opposition. Pour cette raison,
nous croyons que ce gouvernement continuera à devenir plus faible chaque
jour, et que la perspective pour cette année est la perspective d'une
situation chaque jour plus difficile ".
Mgr Ovidio Perez Morales, président du Conseil Plénier du Vénézuéla,
un organisme important de l'Eglise, qui cherche à faire aller de l'avant
le dialogue avec le gouvernement, déclare de son côté que
la situation du Pays s'est aggravée à partir des dernières mesures prises
dans le domaine économique
Mais pour ce qui est de la possibilité d'un coup d'Etat, il est plus
nuancé que la presse : "On a parlé des prises de position de
militaires en activité dans les forces armées ; mais il est bien connu
qu'ils ne sont pas en faveur d'un coup d'Etat ou d'un gouvernement militaire,
mais qu'ils veulent seulement aider la société civile qui, en ce moment,
a trouvé une grande force et qui, unie aux partis politiques traditionnels,
représentent une certaine majorité, même s'il n'y a pas de dirigeants
bien définis."
Le président Chavez pourrait continuer mais cela devrait se faire avec
un changement en profondeur, avec un dialogue sérieux et une révision
de la politique par le gouvernement ; dans le cas contraire, il y aura
une aggravation de la situation de conflit, et personne ne sait ce qui
se passera. "
Pour plus d'informations : Agence Fides
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