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27.03 - Chine : Arrêtés, détenus, libérés

Mgr. Jia Zhiguo, 67 ans, évêque du diocèse de Shijiazhuang, a été arrêté le 21 mars dernier dans la ville de Zhedngding, et cinq religieuses ont été arrêtées pour "activité illégale" le 11 mars dernier dans la région de Jiangxi.

"Malheureusement, l'arrestation d'un évêque ou de représentants de l'église catholique clandestine est en train de devenir la routine. Mais la Chine ne peut pas continuellement violer les droits humains et conventionnels internationaux: il est nécessaire de revoir l'approche de la politique occidentale envers Pékin", a déclaré ce matin à l'agence missionnaire Misna, Riccardo Cascioli, journaliste et expert des questions asiatiques, au sujet d'épisodes qui rallument les projecteurs sur la situation de l'Eglise en Chine.

Mgr. Jia Zhiguo est âgé de 67 ans, et il est l'évêque "clandestiné du diocèse de Shijiazhuang, dans la province septentrionale de Hebei. Il a été arrêté par la police le 21 mars dernier dans la ville de Zhedngding et libéré après trois jours de détention. Les cinq religieuses ont en revanche été arrêtées pour "activité illégale" le 11 mars dernier à Lin Chuan, dans la région de Jiangxi, au centre de la Chine. Le lendemain, deux d'entre elles ont été libérées.

"Vingt années d'ouverture de crédits occidentaux à la politique mise en oeuvre par les dirigeants chinois en arrivent à un échec assez évident, poursuit M. Cascioli. En Chine les circonstances ne se sont pas améliorées ni en ce qui concerne les droits de l'Homme, ni en ce qui concerne la liberté religieuse".

Au contraire, elle a empiré, comme le démontrent notamment des documents publiés récemment. "Il y a quelques semaines une longue liste de religieux et de fidèles de l'Eglise catholique clandestine ayant subi une forme de répression qui est en train de changer a été rendue publique. A présent, les autorités de Pékin évitent d'infliger des peines particulièrement lourdes, préfèrent en revanche des formes de détention qui alternent prison et assignation à résidence".

La police chinoise s'efforce de ne pas apparaître excessivement répressive, surtout quand la Chine accueille des sommets internationaux ou des délégations occidentales. Une tentative maladroite, selon Cascioli, de s'affranchir du titre de dernier dans le cadre de la protection des droits de l'Homme et de masquer les violations continuelles. "La Chine fait semblant d'adhérer à des traités internationaux, elle les signe mais ne les ratifie pas. Et surtout, elle ne les respecte pas".

Un exemple? Le droit de citoyenneté refusé aux immigrés chinois de Hong Kong. "Pékin ne respecte clairement pas les accords pris avec le Royaume Uni au moment de la 'restitution' de Hong Kong à la Chine". "En réalité, la Parti Communiste, conclut Cascioli, n'est pas non plus actuellement en mesure de contrôler l'Eglise 'officielle'. Je crois que pour le bien de la stabilité internationale, il est peut-être temps de repenser la politique envers la Chine, qui continue impunément à s'entacher de violations des droits de l'Homme".

Pour plus d'informations : Agence Misna

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