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30.03 - Pologne : Rome accepte sa démission.

Le pape a accepté le 28 mars la "renonciation au gouvernement pastoral" de l'archevêque de Poznan, Mgr Juliusz Paetz, accusé injustement d'agressions sexuelles sur des séminaristes.

Le jour même de sa démission, Mgr Juliusz Paetz a célébré la messe chrismale avec l'ensemble des prêtres de son diocèse et a fait distribuer aux participants la lettre du pape aux prêtres pour le jeudi saint.

Des lettres d'accusation anonymes ont circulé dans le diocèse, évoquant les agressions que des séminaristes auraient subies, mais aucun séminariste n'a officiellement porté plainte. L'évêque, quant à lui, soutient son innocence.

Mgr Paetz, archevêque de Poznan (Pologne), 67 ans, a présenté au pape sa démission du gouvernement pastoral de son diocèse, dans l´espoir de mettre un terme aux polémiques suscitées par des accusations anonymes de harcèlement sexuel parues dans la presse polonaise. Jean-Paul II a nommé pour lui succéder Mgr Stanislaw Gadecki, évêque auxiliaire de Gniezno.

Le journal polonais "Rzeczpospolita" avait publié, en effet, des témoignages, anonymes d'ailleurs, accusant Mgr Paetz de harcèlement envers des prêtres et des séminaristes. En réponse, le Saint-Siège a publié, le 23 février, un communiqué affirmant que l´on procédait à une enquête sur le fondement de ces accusations.

En annonçant sa démission, à la fin de la messe chrismale du Jeudi saint, en la cathédrale de Poznan, Mgr Paetz a affirmé devant les fidèles: "On a abusé de ma bonté et de la spontanéité. On a déformé mes paroles, mes gestes et mes actes". Il n´y a eu aucune "accusation précise, aucun interrogatoire", disait-il. Et il précisait que le Saint-Siège n´a procédé à aucune "inculpation", alors que les lois de l´Eglise sont sévères en la matière.

Pour plus d'informations : Conférence des évêques de Pologne

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