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08.03 - Inlassablement.

Le dimanche 7 avril, Jean Paul II a prié devant plusieurs milliers de personnes pour que Dieu "libère de la haine et de la soif de vengeance" Israéliens et Palestiniens.

Lors de l'Angelus sur la place Saint-Pierre, le pape a également adressé ses pensées à la communauté de franciscains, des Grecs orthodoxes et des Arméniens orthodoxes. "Ma pensée va particulièrement, en ce moment, vers eux vivent des heures difficiles dans la basilique de la Nativité" à Bethléem.

"Quand tout autour de nous est dominé par la logique impitoyable des armes, seul Dieu peut reconduire les cœurs à des pensées de paix", a lancé Jean Paul II. "Cet appel trouve en nous, en ces heures, un écho particulièrement profond alors que persistent les conflits préoccupants en Terre Sainte". Le pape a alors fait allusion à la situation des quelque 250 Palestiniens, franciscains et moines arméniens et orthodoxes enfermés dans le couvent des frères mineurs et encerclés par les forces israéliennes.

Dans le même temps, le Vatican poursuit inlassablement son engagement diplomatique pour que règne la paix en Terre Sainte. Sur place, la diplomatie vaticane poursuit son intervention pour tenter de résoudre la crise de la Basilique de la Nativité toujours encerclée par l'armée israélienne. Dans une lettre envoyée le 4 avril aux évêques catholiques du monde entier, le pape avait invité l'Eglise "à prier, le dimanche 7 avril, pour implorer de Dieu une intervention spéciale sur ceux qui ont la responsabilité et le pouvoir d'accomplir les pas nécessaires, même s'ils sont difficiles, pour conduire les parties en conflit vers des accords justes et dignes pour tous".

Dans la soirée du samedi 6 avril, Joaquin Navarro-Valls, porte- parole du Saint-Siège, confirmait que le représentant diplomatique du Saint-Siège en Israël, Mgr Pietro Sambi, "continue son travail d'assistance aux personnes qui souffrent". Il précise toutefois qu'aucun plan particulier n'a été prévu pour faire sortir les 250 personnes enfermées dans le couvent des franciscains de Bethléem. "Nous désirons qu'à Bethléem et dans toute la région les principes déjà manifestés par voie diplomatique ainsi que les résolutions des Nations Unies récemment ratifiées soient acceptés par tous".

Les principes mentionnés par J. Navarro-Valls se réfèrent à l'accord fondamental signé entre le Saint-Siège et l'Etat d'Israël en 1993.

Dans un communiqué publié également dans la soirée du 6 avril, le P. Jaeger a par ailleurs réagi à la déclaration de l'armée israélienne définissant les franciscains d'"otages" des Palestiniens. "Nous avons immédiatement été indignés", écrit-il. "Nous rappelons solennellement devant tout le monde que les frères ne sont pas otages, parce qu'ils sont chez eux". En insistant sur ce point, le franciscain a ainsi voulu éviter que "cette étrange insistance -lexicale- de l'armée ait pour objectif de légitimer un assaut armé dans le sanctuaire".

En effet, les responsables israéliens avaient assuré les franciscains, le jour où les Palestiniens se sont réfugiés dans la basilique avec l'accord du patriarche latin de Jérusalem, Mgr Sabbah, que l'armée ne rentrerait pas dans la "zone sacrée" pour capturer les soldats palestiniens. En déclarant les franciscains "otages", ils auraient pu entrer dans la basilique sous prétexte d'une "opération de sauvetage d'otages", explique le P. Jaeger. "Nous voulons une solution pacifique, digne et honorable, qui assure la vie et la sécurité de tous ceux qui se trouvent dans la zone sacrée, qu'ils soient armés ou non, et qu'ils s'y trouvent légitimement ou non."

Pour plus d'informations : Services de presse du Vatican

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