18.04 - Suisse : Préférer une
politique familiale.
La Conférence des évêques suisses (CES)
a présenté le 16 avril sa position sur la votation du 2 juin relative
à la solution des délais, concernant l'autorisation de l'interruption
de grossesse.
Lors d'une conférence de presse à Berne, les évêques suisses, représentés
par Mgr Amédée Grab et Mgr Kurt Koch, président et vice-président de
la CES, et par l'abbé Agnell Rickenmann, secrétaire de la CES, jugent
insuffisant de rejeter la solution des délais sans mettre en place des
mesures d'accompagnement en faveur des femmes concernées.
La commission "Justice et paix" prône une véritable politique familiale.
"Je comprends que des familles se posent la question de l'avortement",
a déclaré son secrétaire Christian Kissling, en se demandant si l'enfant
à naître était vraiment le bienvenu et en qualifiant la solution des
délais de "politique familiale la meilleure marché".
La commission craint en effet deux contradictions au principe de protection
de la vie. "D'abord, le droit à la vie ne concernera que les enfants
désirés. Ensuite, qu'en sera-t-il des embryons qui pourraient, après
analyse, présenter quelque anomalie?"
Pour les évêques suisses, le régime des délais proposé au vote est tout
simplement inacceptable. "Il convient en premier lieu de promouvoir
un ensemble de mesures légales d'accompagnement en faveur des femmes
concernées et de la protection de la famille: assurance maternité, congé
maternité, allocation pour enfants, crèches, réduction des primes de
l'assurance-maladie, allégements fiscaux, …", a rappelé Mgr Grab.
Ils rappellent également que selon le "Serment des Médecins de
Genève" de 1948, le corps médical a pour devoir de "respecter sans condition
la vie dès sa conception". Ils en déduisent qu'il appartient à l'Etat,
en accord avec la Constitution, de prendre toutes les mesures pour protéger
le développement de la vie humaine.
Relevant les nombreux manques au niveau social : congé- maternité inexistant,
allocations pour enfants insuffisants, appartements spacieux hors de
prix, la commission "Justice et Paix" estime qu'aujourdhui
"il ne devrait plus arriver que des femmes soient obligées de faire
le choix entre enfants et profession pour la seule raison que les places
dans de bonnes crèches sont denrée rare".
Pour plus d'informations : Conférence
des évêques suisses
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