27.04 - Le 10ème Symposium des évêques
européens.
160 participants, présidents des Conférences
épiscopales d'Europe, jeunes représentant les organismes de jeunesse
ainsi que des évêques venant d'Afrique, d'Asie et d'Amérique, se sont
retrouvés à ce Symposium du 24 au 28 avril.
"La foi des jeunes et les changements actuels" était le thème
de cette rencontre organisée par le Conseil des Conférences Episcopales
d´Europe (CCEE), présidé par Mgr Amédée Grab. Elle se proposait d´étudier
la foi des jeunes contemporains, à la lumière des changements de valeurs
dans l´Europe actuelle.
En plus des 80 participants habituels de ces symposiums (évêques, experts
et représentants des laïcs, des prêtres et des communautés religieuses),
y participaient des délégations des Eglises d´Afrique, d´Asie et d´Amérique
et d´autres confessions chrétiennes, et surtout quelque 40 responsables
de mouvements de jeunes de différents pays européens.
Pour les responsables du Conseil des Conférences Episcopales
d'Europe, la CCEE, l'enjeu pouvait se définir ainsi : "Face aux
attentes, aux désillusions, aux tourments des jeunes en Europe en ce
début de troisième millénaire, nous voulons créer ce laboratoire de
la foi, lieu d'échange entre les évêques et les jeunes."
Le thème fut développé en quatre étapes: Quels sont, dans
les expériences de foi des jeunes, les contenus et parcours qui semblent
favorables à une nouvelle évangélisation? Quels sont les défis que posent,
par rapport à la foi, les expériences "critiques" actuellement vécues
par les jeunes? Quels sont les éléments constitutifs des itinéraires
de foi pour les jeunes? Quelles sont les caractéristiques d'une Eglise
missionnaire pour et avec les jeunes?
En les recevant, c´est aux jeunes d´Europe que Jean-Paul II s'adresse
lorsqu´il pense à la re-découverte et à la défense de l´héritage chrétien
de l´Europe. " Face au vide des valeurs et aux questions existentielles
profondes du monde d´aujourd´hui, nous devons proclamer et témoigner
que le Christ a pris sur soi les demandes, les attentes et même les
drames de l'humanité de chaque époque."
"Comment ne pas sentir la forte responsabilité de préserver ces racines
chrétiennes?" ... "Chers jeunes, suivez-le Christ avec confiance,
enthousiasme et persévérance. Ne permettez pas qu´il soit marginalisé.
L´Evangile est indispensable pour renouveler la culture. Il est indispensable
pour construire un avenir de paix véritable en Europe et dans le monde.
C´est à vous, chers jeunes, d´offrir cette contribution. N´hésitez donc
pas à réponde "oui" à Dieu qui vous appelle".
Aux yeux de Jean Paul II, il y a une "urgence" pour l´Europe : l´urgence
de rencontrer Dieu qui, par amour pour les hommes, a voulu "entrer dans
les blessures" de l´histoire et qui, à travers la tradition chrétienne
a forgé l´identité même du continent qui a été pendant des millénaires
un phare politique et culturel pour le monde et qui risque aujourd´hui
de devenir une unité sans mémoire.
Répondant aux questions des journalistes à l'occasion d'une conférence
de presse, le cardinal Cormac Murphy-O'Connor, archevêque de Westminster
et l'un des deux vice-présidents, a souligné que ce symposium
veut "aider les évêques à comprendre comment les jeunes vivent aujourd'hui
dans une société post-moderne" et quelles sont leurs attentes auxquelles
l'Eglise pourrait répondre. "Nous, évêques européens, nous voulons également
être écoutés et compris par les jeunes du XXIème siècle."
L'autre vice-président du CCEE, Mgr Jozip Bosanic, archevêque de Zagreb
en Croatie, a tenu à faire remarquer que si "tous les pays regardent
l'Europe comme la maison commune, tous ne sont pas en Europe de la même
manière". Il a alors insisté sur l'importance de permettre à tous les
jeunes, notamment ceux des pays de l'Est, "d'expérimenter cette communion,
et d'être les vrais promoteurs d'une communion réelle au sein du continent
européen".
Mgr Amédée Grab, évêque de Coire, en Suisse, et président du Conseil
des conférences épiscopales d'Europe, a été nterrogé sur
la manière de former les jeunes à un esprit critique, face à l'individualisme,
mais aussi aux dérives de la société comme la montée des extrémismes
:"Les chrétiens, a-t-il répondu, maintiennent la distinction
entre l'exigence d'une foi unique et les opinions différentes". "On
ne peut pas avoir tous la même idée ni faire partie d'un même parti
politique"en précisant que "l'Eglise ne peut donner que des grandes
lignes". "Là où il y a le racisme, la haine et le mépris d'une race
ou d'un peuple, le chrétien doit réagir", a-t-il conclu.
Pour plus d'informations : C.C.E.E.
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