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04.05 - USA : Projets militaires contre l'Irak.

Deux responsables religieux des Etats-Unis critiquent l'administration de George W. Bush face au projet éventuel du gouvernement américain de lancer une campagne militaire pour renverser le président irakien Saddam Hussein.

Ils ont adressé une note en ce sens par l'intermédiaire de l'agence oecuménique ENI. Ils y lancent une mise en garde contre une action des Etats-Unis en Irak

Robert Edgar, secrétaire général du Conseil National des Eglises (National Council of Churches), et John Thomas, président de l'Eglise unie du Christ (United Church of Christ - UCC), ont rappelé le danger que court la population civile de l'Irak, comme ce fut le cas lors des précédents attaques et comme c'est encore actuellement en raison de l'embargo.

Robert Edgar, qui revient d'un voyage de deux semaines au Moyen-Orient, avec une délégation d'autres responsables religieux, s'est dit très préoccupé par ces informations, et il a souligné qu'une action possible des Etats-Unis équivaudrait à "l'idée d'une guerre mondiale où l'on peut jeter des bombes sur les terroristes"..."cette sorte d'intervention militaire brusque" ne serait pas "une démarche saine".

De ses rencontres avec des leaders politiques du Moyen-Orient, il a retenu que même si ceux-ci "n'avaient pas de sympathie pour Saddam Hussein, ils respectaient le peuple irakien" et s'opposeraient vigoureusement à une intervention des Etats-Unis en Irak.

John Thomas, président de l'Eglise unie du Christ, a pour sa part déclaré qu'il serait "consterné" si les Etats-Unis frappaient l'Irak. Une telle action serait dévastatrice pour la population civile irakienne et déboucherait sur un "renforcement des divisions" au Moyen-Orient.

Une intervention militaire "serait très impopulaire parmi nos alliés arabes et européens. Une action militaire des Etats-Unis contre Saddam Hussein, et l'imposition de sanctions économiques strictes contre l'Irak n'ont fait que renforcer le régime tyrannique de Saddam Hussein tout en infligeant une misère indicible au peuple irakien. Ce sont les plus vulnérables qui ont payé le prix de ces sanctions".

Pour plus d'informations : Agence ENI

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