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04.05 - Australie
: Ces traitements sont inhumains.
La dureté de la politique australienne
contre les demandeurs d'asile continue à susciter des protestations
et des prises de position de la part du "Jesuit Refugee Service
"(JRS), le Service d'assistance aux réfugiés de la Compagnie de
Jésus.
Le JRS demande que les enfants réfugiés à Woomera soient traités humainement.
Dans une lettre à Philip Ruddock, ministre australien de l'immigration,
le P. Frank Brennan, jésuit, a décrit le stress inacceptable
supporté soit par les détenus soit par le personnel dans le centre de
Woomera, relatant ce qui est survenu le soir du Vendredi Saint, quand
un groupe de réfugiés s'est enfui et d'autres, qui ne s'enfuyaient pas,
se sont trouvés pris dans l'étau répressif de la police.
"J'ai rencontré, écrit-il, une mère avec son enfant de sept ans.
Il était évident qu'elle ne tentait pas de s'enfuir, mais qu'elle voulait
exercer son droit de montrer qu'il y avait des femmes et de enfants
enfermés derrière les barbelés. L'enfant avait des contusions au genoux
gauche et à la cheville droite, dues à un coup de matraque. Les enfants,
dont les parents n'avaient pas l'intention de s'enfuir, ont été agressés
à coups de gaz lacrymogène et ont assisté à des scènes d'une violence
extraordinaire".
Le P. Brennan a souligné que "l'État", tuteur et protecteur des enfants
dont il doit prendre soin, est maintenant coupable de l'abus institutionnalisé
commis contre les mineurs, et comme employeur, il est responsable d'avoir
créé des conditions oppressives de travail pour le personnel. "Le centre
de détention de Woomera n'est plus, si jamais il l'a été, conçu pour
faciliter le processus de demandes de migration et le déplacement ou
la déportation de personnes de l'Australie. Durant la nuit du Vendredi
Saint, il a eu toutes les caractéristiques d'une prison."
... "Monsieur le Ministre, ce n'est pas un endroit pour les enfants".
"Le moment est venu pour tout le monde, y compris le gouvernement du
Commonwealth, de cesser d'accuser les autres et d'apporter des changements
politiques afin que la chose ne se répète plus." conclut le P. Brennan.
Pour plus d'informations : Agence
VID
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