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09.05 - Colombie : Comment vivre sous les bombes.

Dans la région de Vigía del Fuerte (département d'Antioquia) les déplacés sont très nombreux et certains villages ont été complètement désertés par leur population qui est allée chercher refuge dans les montagnes.

"Le plus grave problème pour le moment est le manque de vivres. A cause des bombardements aériens et des opérations militaires, les aides humanitaires arrivent très difficilement. Il nous est extrêmement difficile d'en assurer la distribution à tous les villages des environs de Vigía del Fuerte'', a signalé le P. religieux vivant dans cette région.

La tension dans la zone intervient après les dramatiques événements de Bojayá où, à cause des combats entre les paramilitaires des AUC (Autodéfense Unie de Colombie) et les rebelles des FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) au moins 116 personnes ont trouvé la mort. Par la suite, les rebelles ont progressivement quitté Vigía del Fuerte, qui est séparée de Bojayá par la rivière Atrato, pour se retirer eux aussi dans les montagnes environnantes.

Les FARC auraient laissé entendre que dans le cas où l'armée prendrait de nouveau le contrôle de la zone ils reviendraient pour la combattre. Le mardi 7 mai au matin, des chasseurs-bombardiers avait entamé un raid massif sur toute la zone entourant Vigía del Fuerte A ces opérations est venu s'ajouter l'intervention d'hélicoptères 'Black Hawk'. L'aviation préparait ainsi la voie au débarquement des troupes régulière qui avait débuté dans la soirée. Les soldats de l'armée colombienne seraient arrivées par voie fluviale en utilisant des unités spéciales lagunaires dites "piranhas".

L'évêque de Quibdó, Mgr Fidel León Cadavid Marín, plusieurs missionnaires, et près de 4 mille paroissiens de Vigía del Fuerte se trouvent ainsi au coeur même de l'attaque menée par l'armée régulière colombienne.

Les FARC admettent avoir combattu contre les paramilitaires mais soutiennent que ce sont les AUC qui se sont introduits dans le centre habité et ont utilisé les civils comme boucliers humains lors de la récente attaque qui s'est déroulée à Bojaya.

Pour plus d'informations : Agence Misna

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