09.05 - Le célibat exige une maturité
affective.
Dans un cours de formation organisé
par la Conférence des Religieux Espagnols, la CONFER, un Jésuite espagnol,
a fait remarquer que le célibat exige un degré élevé de maturation
affective.
Le psychologue jésuite Carlos Dominguez Morano, a souligné que la clé
d'une vie de célibataire affectivement pleine, mûre et heureuse réside
dans la capacité de l'être humain de transcender ses déterminismes biologiques
et de se transformer ainsi en un véritable "être culturel". "Le projet
de célibat consacré suppose un processus permettant d'arriver à une
forme de vie acceptable, qui engendre une fécondité salutaire pour soi-même
et pour le groupe social au sein duquel on se trouve".
Le P. Dominguez a ensuite mis en garde contre ce qu'il a défini une
"zone d'immaturité", pour les personnes qui ont "réprimé leurs désirs
pulsionnels", comme cela se dégage de toutes les idéalisations excessives
de l'intégrité affective et sexuelle par rapport au célibat. "Nombreux
sont les discours qui, malgré un langage extrêmement spirituel sur la
virginité consacrée et sur le célibat, laissent entrevoir un fond morbide,
obscur, qui fait penser davantage à une sexualité niée et non authentiquement
sublimée".
La solution consiste à redécouvrir le côté positif de la "passion",
comme besoin de "relation". "Face à tant de vies célibataires qui se
terminent par une sorte d'anesthésie affective, d'insensibilité vis-à-vis
des réalités humaines, d'indifférence à l'égard des autres, nous devons
revendiquer la légitimité du terme passion. Pour mettre en évidence
que le célibat est une renonciation à quelque chose pour pouvoir conquérir
quelque chose d'autre, une renonciation à un type de passion en vue
de la transformer en une autre passion, qui nous pousse à chercher dans
les êtres humains concrets le moyen de réaliser l'humanité pleine que
Dieu veut pour tous".
Pour plus d'informations : Agence
VID
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