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09.05 - Suisse : Le suicide des jeunes.

Lors d'un congrès national sur le suicide se tient à Berne, en Suisse, le pasteur Reinhard Egg a tenu à faire remarquer que si le suicide des jeunes n'est jamais un choix, mais avant tout d'un cri désespéré, l'école à une tâche primordiale de prévention.

Le suicide est la première cause de mortalité chez les 15 à 24 ans. L'écoute, la discussion, apprendre à gérer le stress et les conflits sont quelques-unes des pistes qui peuvent aider à protéger cette classe d'âge, selon un congrès qui se tient à Berne. Devant un parterre de 600 spécialistes, les conférenciers ont souligné l'importance de reconnaître les signes avant-coureurs de la souffrance qui peut conduire au suicide.

Dans la moitié des cas, l'entourage n'a en effet rien vu venir lorsque l'irréparable se produit. Pourtant, selon le professeur Pierre-André Michaud, de l'Unité de santé des adolescents du Centre hospitalier universitaire de Lausanne, le suicide des jeunes n'est jamais un choix. Il s'agit avant tout d'un cri désespéré.

Le pasteur psychologue Reinhard Egg estime que le programme scolaire devrait intégrer des "leçons de désarroi". Des moments où les élèves pourraient dire ce qu'ils attendent de l'existence, parler du sens et de la qualité de la vie. L'école a une tâche de prévention primordiale, insiste M. Egg. Elle peut renforcer la résistance au stress des adolescents et leur apprendre à gérer les conflits. Elle a aussi pour mission de valoriser l'élève, de mettre en valeur ses ressources personnelles et de lui donner une bonne image de lui-même. Une écoute sans reproche aidera le jeune en difficulté à mettre quelqu'un dans le secret de ses envies de suicide, estime le pasteur.

Pour plus d'informations : Agence ENI

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