07.05 - Le siège de Bethléem
n'est pas encore levé.
L'armée israélienne a annoncé le mardi
6 mai que la levée du siège de la basilique de la Nativité à Bethléem
était retardée car aucun pays n'était prêt à accueillir 13 militants
palestiniens présumés retranchés dans l'église.
Les négociateurs avaient déclaré que la destination pressentie pour
les 13 Palestiniens était l'Italie. Mais les autorités de Rome se sont
plaintes d'avoir été laissées en dehors des pourparlers et n'ont pas
donné leur accord. Des représentants italiens se sont dits prêts à examiner
l'idée d'accueillir les militants palestiniens exilés, une fois qu'une
telle requête leur serait présentée, mais ont précisé qu'ils souhaitaient
obtenir plus de détails.
Le ministère des Affaires étrangères italien a déclaré n'avoir "jamais
reçu d'informations des parties sur le processus de négociations, ni
de requêtes présentées par ces parties au cours des derniers jours".
"La question de l'acceptation par l'Italie de citoyens palestiniens
n'a jamais été posée", a-t-il ajouté. "Quelles sont les responsabilités
de l'Etat hôte? Comment devons-nous les garder? En prison? Dans un couvent?
Sont-ils libres?", a demandé un responsable du ministère italien des
Affaires étrangères sous couvert de l'anonymat.
"L'accord est qu'ils (les Palestiniens) iront dans un autre pays, mais
jusqu'à présent, nous n'avons pas de pays", a déclaré le capitaine Jacob
Dallal, porte-parole de Tsahal, à des journalistes. Mardi avant l'aube,
deux responsables palestiniens, Ribhi Arafat et Farouk Amin, étaient
entrés dans la basilique pour convaincre les 13 hommes d'accepter la
mesure d'expulsion, selon un policier palestinien qui se trouvait à
l'intérieur de l'église. La direction palestinienne, elle, avait déjà
donné son accord de principe.
Selon les termes de l'accord communiqué par un haut responsable palestinien,
13 hommes devaient être envoyés en Egypte, puis en Italie, tandis que
26 autres militants palestiniens devaient être transférés dans la Bande
de Gaza. L'accord, selon Hanna Nasser, maire de Bethléem, a été signé
par Arafat lui-même.
Le Saint-Siège a démenti, le 7 mai, l'information selon laquelle des
contacts auraient été pris avec l'Etat italien pour l'accueil de Palestiniens
reclus dans la basilique de la Nativité à Bethléem. Ce même jour, en
Italie et à Jérusalem, des rumeurs avaient circulé sur les pressions
qu'auraient pu exercer le Vatican afin de faciliter l'extradition de
certains Palestiniens dont des membres du Hamas ou des brigades al-Aqsa
- vers l'Italie.
De son côté le cardinal Roger Etchegaray, envoyé de Jean Paul II à Jérusalem
depuis le 1er mai, est revenu le lundi 6 mai sans avoir pu rencontrer
le premier ministre Ariel Sharon, ni célébrer la messe dans la basilique
de Bethléem. Le cardinal s'est cependant entretenu avec le président
Mosche Katzav et le ministre des Affaires étrangères Shimon Péres. Il
a également rencontré Yasser Arafat, président de l'Autorité palestinienne.
Célébrant une messe le dimanche 5 mai au patriarcat latin de Jérusalem,
jour de la fête de Pâques des orthodoxes, le cardinal avait décrit la
situation à Bethléem comme "une humiliation de la chrétienté entière
et un scandale pour toute l'humanité". Il avait affirmé s'être engagé
de "toutes ses forces avec le concours avisé du Nonce apostolique" pour
trouver une solution.
Pour plus d'informations : Custodie
de Terre Sainte
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