15.05 - Sierra Leone : L'Eglise s'en réjouit.
Après avoir fait le tour des
bureaux de vote de Makeni, son diocèse, pour assister à ce qui pourrait
être une journée historique pour la Sierra Leone, Mgr Giorgio Biguzzi,
considère que ces élections en Sierra Leone "sont un triomphe
de la paix et de la tolérance''.
Le dimanche 12 mai, il a vu de longues files de personnes devant les
sièges électoraux, dès les premières lueurs du jour. Il a observé des
centaines d'hommes et de femmes attendant d'exercer leur droit de vote
et il parle avec enthousiasme de la volonté des gens de pouvoir écrire
ces mots:"fin de la guerre''. Pour lui, après des années de lutte pour
la défense des droits de l'homme dans ce pays africain tourmenté, une
Nation est apparue où, peut-être, l'histoire a repris son cours.
"Cette journée est un signe très positif, je vois en cette affluence
massive et pacifique aux urnes, la volonté de ce peuple de mettre fin
à une période de guerre et de commencer une nouvelle phase dans le pays",
a insisté le religieux. Sur les épaules des responsables qui sortiront
des urnes, pèsera le désastreux héritage du conflit qui, pendant 10
ans, a dévasté la Sierra Leone.
Il définit deux priorités: "Avant tout, continuer sur la voie
de la réconciliation, et aborder les problèmes qui surgiront. En second
lieu, il est urgent de lancer, au niveau national, la reconstruction
des structures détruites par la guerre".
... "Le chemin de la réconciliation doit être conçu à partir du souvenir
de ce qui s'est passé. Ainsi, on abordera toutes les questions à travers
un débat vif mais non violent. Je crois que l'expérience de la guerre
a enseigné qu'on ne résout pas les problèmes par l'affrontement''.
..." En cela l'Eglise devrait servir d'exemple: il faut s'appuyer
sur l'inculturation, sur la formation, sur la confiance en soi, sur
l'estime de soi. Ce n'est qu'ainsi qu'on ira de l'avant... Derrière,
il y a le spectre d'un conflit qui en une dizaine d'année à fait plus
de 50 mille morts et des centaines de milliers de déplacés et de réfugiés.
Devant, a partir de maintenant, il y a une démocratie à construire".
Pour plus d'informations : Agence Misna
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