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17.05 - Madagascar : Une situation confuse.
Il est difficile de connaître
la situation exacte à l'intérieur de la Grande Ile, mais
les témoins directs que sont les religieux parlent d'une intensification
des violences, causée par la résistance opposée au verdict des urnes
par le président sortant.
Depuis le mois de décembre, en effet, une dispute est en cours, après
la victoire de Marc Ravalomanna aux élections présidentielles et le
refus du président sortant Ratsiraka d'accepter le verdict des urnes.
Un religieux malgache, dans un compte-rendu envoyé à toute sa Congrégation
des Frères Maristes, fait remarquer qu'après le deuxième comptage
des votes "il est clair que Ravalomanana a gagné les élections avec
51,4% des voix".
"Nous sommes fiers de l'avoir" comme président, cependant "nous sommes
préoccupés par les actes de violence dans le camp opposé", parce que
"depuis février, Ratsiraka a armé et payé des groupes hors-la-loi" afin
qu'ils suscitent la violence et le désordre. "Les médias internationaux
ne sont pas eux non plus objectifs. Certains d'entre eux soutiennent
et encouragent le comportement de Ratsiraka".
La violence touche de près tous les milieux. Un témoignage personnel,
toujours de la part de Frère Ramandimbiarisoa, concerne ce qui s'est
passé il y a une semaine. "Samedi dernier, une réunion provinciale devait
se tenir à Ihosy, dans le sud de Madagascar. Nous avons utilisé les
moyens de transport publics en payant un billet bien cher. Puis, à mi-chemin,
à Fianarantsoa, nous n'avons pas pu prendre l'autre car pour Isohy à
cause des barrages routiers et des violences dans la zone. A la fin,
les Frères d'Ihosy se sont organisés pour nous rejoindre et, à Fianarantsoa,
nous avons finalement pu tenir notre rencontre. Nous remettons tout
entre les mains du Seigneur".
Pour plus d'informations : Agence
VID
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