17.05 - Le nouveau rabbin de Rome n'est pas
d'accord.
Le dialogue avec la communauté juive
d'Italie est devenu plus difficile depuis la nomination du nouveau Grand
rabbin de Rome, Riccardo Di Segni, qui a succédé au rabbin Elio Toaff.
En cause, la déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi,
"Dominus Iesus" sur l'unicité et l'universalité salvifique de Jésus-Christ
et de l'Eglise, de septembre 2000. Le Vatican avait pourtant fourni
à l'époque des explications circonstanciées à la communauté hébraïque
"pour clarifier les équivoques".
"Dominus Iesus" avait jeté un froid dans la communauté hébraïque. Malgré
les explications fournies à l'époque, le rabbin Di Segni relance aujourd'hui
la polémique en prétendant que le document romain est une grosse pierre
sur le chemin du dialogue. Mgr Tarcisio Bertone, secrétaire de la Congrégation
pour la doctrine de la foi, tente bien d'atténuer et de surmonter les
difficultés qui ont surgi dans le dialogue entre le Vatican et la communauté
juive italienne après la nomination du nouveau Grand rabbin de Rome,
Riccardo Di Segni. Mais cela semble difficile.
Evoquant une rencontre judéo-chrétienne qui avait eu lieu
au moment de la publication du document romain, il explique : "J'ai
expliqué les véritables raisons du document de la Congrégation pour
la doctrine de la foi, et les différences entre la religion hébraïque
et les autres religions qui, implicitement du moins, sont abordées aux
numéros 7 et 8 de la déclaration 'Dominus Jesus'".
Mgr Bertone a résumé la pensée du cardinal Ratzinger telle qu'elle est
expliquée dans le livre "L'Eglise, Israël et les autres religions".
Après les éclaircissements donnés par Ratzinger lui-même dans le quotidien
du Vatican "L'Osservatore Romano", le 31 décembre 2000, "nous pensions
que toutes les incompréhensions et les réactions négatives de la part
de la communauté juive avaient été dépassées. Les déclarations du rabbin
Riccardo Di Segni nous ont fortement déplu".
Pour plus d'informations : Agence
VID
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