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28.05.02 - Spéculations sur la démission du pape.

Le prochain voyage de Jean Paul II au Guatemala et au Mexique pourrait ne pas se faire. C'est ce qu'a fait entendre le porte-parole du Saint-Siège, Joaquin Navarro-Valls, le 26 mai 2002 à Plovdiv.

Même si la visite en Azerbaïdjan et en Bulgarie est considérée au Vatican comme un test positif pour les prochains voyages, "il faudra s'habituer à certaines modifications", liées à l'état de santé du pape. "Toronto, c'est sûr. Pour le Mexique et le Guatemala, on verra". C'est ce qu'a affirmé en substance J. Navarro-Valls aux journalistes, alors que Jean Paul II s'apprêtait à rejoindre l'évêché de Plovdiv pour le déjeuner.

Delà s'échaffaude de multiples spéculations. Un neurologue italien réputé, professeur à l'Université "La Sapienza" de Rome, a déconseillé de nouveaux voyages au pape Jean Paul II en raison de sa santé défaillante, dans un entretien au quotidien "Corriere della Sera".

"Les longs voyages imposent des changements de régime et d'horaires, surtout dans l'administration des médicaments. Nous déconseillons de tels efforts même à des personnes avec une banales fracture du bras. Des voyages jusqu'au Mexique et au Guatemala, qui font partie du programme du souverain pontife, me semblent franchement un peu hasardeux", a déclaré le professeur Mario Manfredi.

Depuis la déclaration du porte-parole du Vatican, les informations sur une possible annulation de ses voyages prévus au Mexique et au Guatemala, dans la foulée de celui au Canada pour les Journées Mondiales de la Jeunesse, se sont multipliées dans la presse italienne, malgré les démentis du Vatican.

Mais, il est toujours assuré qu'au moins le voyage aux JMJ se fera. Le pape tient à sa présence au milieu des jeunes, comme il l'a affirmé devant les jeunes de Bulgarie, quelques heures avant son départ.

Pour le professeur Manfredi, "les efforts physiques doivent être modérés, les rythmes légers. Avec l'âge, la marge de sécurité du système nerveux devient plus faible et les capacités du cerveau à compenser les difficultés se réduisent.""Si on en juge d'après ses prestations de motricité, la pathologie a suivi une évolution négative", a-t-il souligné.

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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