11.06.02 - Vénézuéla
: Collaborer pour vaincre la pauvreté.
Recevant le 11 juin les évêques
du Vénézuéla, en visite ad limina, Jean Paul II
les a mis en garde contre la tentation de partis pris politiques.
Le président de la Conférence épiscopale du Venezuela, Mgr Balthazar
Enrique Porras Cardozo, a affirmé être venu à Rome "le cœur blessé par
une profonde préoccupation : la perspective que la fragile cohabitation
entre les citoyens ne dégénère en rupture de la paix, de la concorde
et de la tolérance".
Il s'est dit aussi préoccupé par "la fragilité du système démocratique
et de l'Etat de droit, avec les conséquences graves qui s'ensuivent:
l'appauvrissement, l'insécurité, le désespoir et la haine". "Tout cela,
a-t-il ajouté, au milieu d'une grave crise de la moralité publique,
des vertus de vérité et d'authenticité et du respect des authentiques
traditions religieuses".
Dans sa réponse, Jean Paul II a invité les évêques
à collaborer avec les institutions publiques pour éradiquer la pauvreté
même s'ils n'apprécient guère le président élu Hugo
Chavez. Il leur a demandeé d'apporter leur contribution pour
établir un ordre social plus juste. a reconnu que cette facette du ministère
des évêques "n'est pas toujours facile", et qu'il ne manque pas de malentendus,
de tentations de déformer la réalité ou d'intentions plus ou moins partisanes.
"Mais ce n'est pas sur ce terrain que se situe l'Eglise, laquelle désire
promouvoir précisément un climat de dialogue ouvert et constructif,
patient et désintéressé"... "Votre pays, a affirmé le pape, a vécu,
spécialement ces dernières années, un accroissement de la pauvreté des
individus et des familles, parfois extrême".
"Sans entrer en concurrence avec les institutions publiques, l'Eglise
doit se sentir appelée à être la voix de ceux qui ne sont pas écoutés
et à entendre les plaintes de ses contemporains"... "Les organisations
sociales ne peuvent ignorer l'action considérable de l'Eglise dans les
nombreux domaines dédiés au bien commun".
Enfin il a insisté sur la "culture laïciste, le climat d'indifférence
religieuse et la fragilité de certaines institutions liées à l'Eglise"
et qui risquent d'avoir des conséquences "sur les lieux où se promeut
l'éducation catholique des nouvelles générations".
"L'Eglise, a-t-il conclu, désire promouvoir précisément un climat de
dialogue ouvert et constructif, patient et désintéressé, entre tous
ceux qui tiennent dans leurs mains les responsabilités publiques", et
cela pour "faire valoir la dignité et les droits inaliénables de la
personne dans tout projet de société".
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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