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09.08.02 - Ouganda : Défendus par l'armée.

Des rebelles de la LRA (Armée de Résistance du Seigneur) ont attaqué, le jeudi 8 août, la mission catholique d'Aliwang, à une cinquantain e de kilomètres au nor-dest de Lire, dans le nord de l'Ouganda.

Les rebelles ont été repoussés par les soldats de l'armée régulière chargés de la protection de la mission où les Pères comboniens gèrent une paroisse, une petite maternité et un lycée. Les troupes de Kampala, souvent critiquées pour leur incapacité à venir à bout des rebelles de la LRA, ont pu cette fois-ci faire face à ce raid.

Le violent échange de tirs entre les rebelles et les militaires aurait fait des morts des deux côtés. Il est certain que, contrairement aux attaques perpétrées ces derniers jours dans la zone, les "olums" (nom donné par la population locale aux rebelles de la LRA) n'ont pas fait de victimes parmi les civils ni parmi le personnel de la paroisse.

Après avoir été repoussés de la mission des Pères comboniens, les guérilleros se sont dirigés vers un marché situé à 3 trois kilomètres plus loin où ils ont razzié le peu de vivres qu'ils ont trouvées. Après tant d'autres, cette incursion des "olums" obéissant à Joseph Kony, le fou visionnaire qui est déjà revenu aux "sanctuaires" de la LRA dans le Sud Soudan, confirme l'absence absolue de sécurité dans les nombreux districts du nord de l'Ouganda.

On craint par ailleurs que les rebelles ne mènent d'autres attaques contre des centres urbains plus importants, notamment ceux de Lire et de Kitgum, toujours dans le nord du pays. Les mesures de sécurité ont été renforcées à Lire où l'on note une plus importante présence de soldats. En outre, pour la première fois, l'armée régulière ougandaise a mobilisé des chars qui, en d'autres circonstances, n'ont pas été efficaces dans la chasse donnée aux milices de la LRA.

Outre la présence des militaires, la ville de Lire doit faire face à une grave situation humanitaire provoquée par le flux continu de réfugiés soudanais. En effet, depuis des jours, des milliers de personnes fuyant le camp de Acholi-Pii, situé à 20 kilomètres de Patongo, non loin de la route reliant Kigum à Lire, mis à feu et à sang par les rebelles qui ont fait plus de 50 victimes, y arrivent à Lire et dans la région pour y trouver vivres et sécurité.

Pour plus d'informations : Agence Misna

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