17.08.02 - Kenya : L'Eglise dans le débat
politique.
Les évêques catholiques du Kenya ont
mis en garde le président sortant Daniel Arap Moi contre des tentatives
de manipulations électorales.
Les élections présidentielles doivent avoir lieu en fin d'année, et
plus de 3 millions de personnes (sur quelque 15 millions) ne se sont
pas inscrites sur les listes électorales, selon la Commission électorale
du Kenya (ECK).
Le départ de l'actuel chef de l'Etat d'ici
la fin de l'année n'est pas sans provoquer bien des remous dans l'opinion.
Le président Moi en effet a déjà indiqué le nom de celui qui
prendra sa place. Il s'agit de Uhuru Kenyatta, 41 ans, fils de Jomo
Kenyatta, premier président du Kenya indépendant. Uhuru est actuellement
ministre du gouvernement.
L'Eglise se voit contrainte à intervenir dans le houleux débat politique
en cours ces dernières semaines au Kenya. L'archevêque de Mombasa, Mgr
John Njenga, a mis en garde contre les tentatives de manipulations électorales
et l'utilisation des fonds publics pour la promotion d'un candidat particulier.
Le dernier mot doit revenir aux électeurs quant au choix du successeur
de l'actuel président.
Même au sein du propre parti du président Moi, l'Union nationale
du Kenya (KANU), des voix critiques ont demandé au président Moi , qui
passe pour un autocrate, de jouer le rôle d'une figure paternelle et
de rester neutre dans le débat électoral actuel sur qui doit être le
candidat de la KANU pour les prochaines présidentielles.
La campagne ouverte du président Moi pour son poulain Uhuru Kenyatta
suscite de graves inquiétudes, selon le président de la Conférence épiscopale
du Kenya, Mgr John Njue, évêque d'Embu. "Le président en tant que citoyen
kenyan a le droit de faire son choix, mais il revient aux kenyans de
se prononcer en dernière instance sur les candidats sur la base de leurs
programmes politiques, économiques, l'école, la sécurité et l'agriculture",
a-t-il souligné.
Pour plus d'informations : Agence Misna
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