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19.08.02 - Dans ce réservoir de foi et d'amour.

Le sanctuaire de Kalwaria est un lieu de pèlerinage que le pape connaît bien et qu'il affectionne particulièrement. Le sanctuaire est par ailleurs le deuxième haut lieu de pèlerinage en Pologne après celui de Czestochowa.

Lors de sa première visite en Pologne en tant que pape, en 1979, Jean Paul II avait qualifié ce sanctuaire de "réservoir de foi, d'espoir et d'amour" et demandé aux religieux qui le desservent de dire des prières quotidiennes pour lui.

Des dizaines de milliers de personnes l'ont salué tout au long des 45 kilomètres séparant Cracovie du calvaire de Zebrzydowska, tandis que les 60.000 pèlerins rassemblés sur la place près du sanctuaire lui ont chanté "Ton peuple te souhaite la bienvenue, Jean Paul II". Signe de la ferveur entourant ce voyage sentimental, les cloches ont longuement sonné alors que la papamobile s'approchait du monastère drapé des drapeaux de la Pologne et du Vatican.

Comme durant les deux premiers jours, cet accueil chaleureux l'a revigoré, mais sa condition physique affaiblie a semblé évidente à certains moments. Durant son homélie, il a oublié de citer une partie de son discours et son élocution semblait par moments difficile.

Avant la célébration de la messe, il s'était recueilli, en présence des quelque 500 personnes que peut contenir le sanctuaire, devant l'antique icône de la Vierge, dite "aux larmes" parce que des fidèles l'ont vue pleurer du sang le 3 mai 1642.

Lieu de pélerinage où se rendait avec son père, Kalwaria est la dernière étape officielle du pape sur le chemin de la nostalgie. Au cours de son homélie, Jean Paul II s'est remémoré les moments où il avait pu retourner au sanctuaire, lorsqu'il était un jeune homme ou une fois devenu archevêque de Cracovie, quand il avait à résoudre les problèmes de l'archidiocèse et qu'il cherchait un soutien.

"Je viens aujourd'hui dans ce sanctuaire comme pèlerin, comme lorsque j'étais enfant, puis au cours de ma jeunesse. Je me présente devant la Vierge du Calvaire comme lorsque je venais lui confier les problèmes de l'archidiocèse, et ceux que Dieu avaient confiés à mon soin pastoral, quand j'étais évêque de Cracovie."

"Combien de foi n'ai-je pas fait l'expérience de la Mère du Fils de Dieu qui pose son regard miséricordieux sur les préoccupations de l'homme affligé et obtient pour lui la grâce de résoudre des problèmes difficiles; et lui, avec ses pauvres forces, est rempli d'étonnement devant la force et la sagesse de la Providence Divine!"

"Ce lieu aide de manière admirable, le coeur et l'esprit à entrer dans le mystère du lien qui unit le Sauveur qui souffre et sa Mère qui souffre avec lui. Au centre de ce mystère d'amour, celui qui vient ici, se retrouve lui-même, sa vie de tous les jours, sa faiblesse et en même temps, la force de la foi et de l'espérance : cette force qui jaillit de la conviction que la Mère n'abandonne pas son fils dans le malheur mais le conduit à son Fils et le confie à sa miséricorde."

Karol Wojtyla était venu dans ce sanctuaire à l'âge de 10 ans, avec son père, un an après la mort de sa mère. Et c'est là que son père l'a confié à la Vierge Marie.

A la fin de son homélie, Jean Paul II a récité une prière adressée à la Vierge de Kalwaria, lui demandant notamment d'obtenir "l'unité de la foi, l'unité de l'esprit et de la pensée, l'unité des familles, ainsi que l'unité sociale". Il l'a en particulier implorée pour que les pauvres, les chômeurs, les malades, les sans-abri, les familles en difficulté, les jeunes désorientés, les enfants abandonnés à eux- mêmes, les religieux et les prêtres, "obtiennent ce dont ils ont le plus besoin".

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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