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26.08.02 - Dans un climat de pessimisme.

Le Sommet de la Terre à Johannesburg s'ouvre autour d'un triste constat: aucun des objectifs idéalistes fixés en 1992, à Rio de Janeiro pour sauver l'écosystème de notre planète, n'a été atteint.

Dans ce climat morose, les chefs d'Etat et de gouvernement de plus d'une centaine de pays, s'apprêtent à débattre d'une question centrale : peut-on lier la croissance économique avec l'écologie du globe et les besoins de la population mondiale
?

Baptisé "Rio plus dix", ce Sommet mondial sur le développement durable est le plus grand rassemblement jamais organisé par l'ONU, puisqu'on y recense 65.000 délégués et activistes de toutes organisations écologiques, non gouvernementales, etc ...

Il vise à l'adoption d'un plan d'action pour le développement, la préservation des ressources naturelles et la lutte contre la pauvreté. Mais d'ici le 4 septembre, jour de la clôture, ce sera un peu les Jeux olympiques de la politique mondiale. A Rio, l'heure était historique. Pour la première fois, les dirigeants de la planète, soucieux de repeindre en vert l'après-guerre froide, se fixaient d'ambitieux objectifs pour lutter contre le réchauffement climatique, la disparition des espèces et la destruction consumériste des ressources naturelles de la planète.

Depuis ces rêves, l'état de la Terre a empiré, entre pollution, déforestation et montée des eaux. A Johannesburg, il sera question de ces fléaux, mais aussi de la pauvreté, de la malnutrition et des maladies infectieuses, ce qui ne devrait pas faciliter la tâche des négociateurs.

Pour beaucoup de participants, Johannesbourg est un peu le sommet de la dernière chance. "Si nous ne faisons rien pour changer nos structures actuelles de développement erratique, nous compromettrons la sécurité à long terme de la Terre et de ses habitants", avertit le secrétaire général du sommet, Nitin Desai.

Washington, le chef de file de notre planète, a fâché alliés européens et pays en développement en bloquant pour raisons économiques la plupart des traités inspirés par Rio. Et la consommation américaine en énergie a grimpé de 21%, les émissions de gaz à effet de serre de 13%.

Washington préfère battre le rappel de la coopération mondiale pour la lutte antiterroriste. Du coup, George W. Bush a préféré éviter le Sommet, lui témoignant ainsi le peu de cas qu'il fait du reste du monde.

Pour plus d'informations : Agence CNN

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