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28.08.02 - Pourquoi toujours des églises ?

Les sans-papiers qui, dans la proche banlieue parisienne occupent la basilique de Saint-Denis ont décidé au soir du 27 août de poursuivre cette occupation.

A l'occasion de l'université d'été qui se tient à Annecy, le président du Front National, mouvement d'extrême-droite français, a déclaré que "l'Eglise catholique de France est le ventre mou de notre pays", selon l'expression de Jean Marie Le Pen.

Mgr Hippolyte Simon, évêque de Clermont-Ferrand, qui avait dénoncé en 1999 dans son ouvrage "Vers une France païenne ?" le néo-paganisme de l'extrême-droite française, a estimé qu'il fallait "laisser les insultes aux insulteurs. Il n'est pas bon de surenchérir sur un tel sujet". Il estime qu'il est mal venu de polémiquer sur le dos de personnes en situation difficile qui ne demandent qu'à être traitées en êtres humains.

Répliquant aux accusations de Jean Marie Le Pen - qui se demande pourquoi les sans-papiers n'occupent pas aussi des mosquées ou des synagogues, Mgr Simon relève que c'est l'honneur de l'Eglise que d'être sollicitée par des personnes en situation difficile: "En s'adressant à elle, les sans-papiers espèrent qu'ils seront moins mal traités qu'ailleurs".

Quant au problème de l'immigration, l'évêque souligne qu'il passe par la formation et le développement économique du tiers monde. De son côté, le gouvernement français a opposé une fin de non-recevoir pour que la situation tous les demandeurs d'asile soit automatiquement réglée. "Il n'y aura pas en France de régularisation massive des sans-papiers. Le sort des sans-papier sera examiné au cas par cas", a fait savoir un communiqué du ministère de l'Intérieur, à l'issue d'une rencontre entre collaborateurs du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, et une délégation des sans-papiers. "Aucune régularisation massive n'a apporté de solution durable et équitable aux questions d'immigration", poursuit le même communiqué.

Pour plus d'informations : Conférence des évêques de France

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